Peu de données sont disponibles pour quantifier l’entrepreneuriat féminin au Gabon. Pourtant, le pays suscite l’intérêt de nombreux pays et investisseurs. « L’entrepreneuriat féminin au Gabon est un exemple pour toutes les femmes dans l’Afrique. Mais il est essentiel que l’on accompagne ces femmes gabonaises en facilitant leur accès à l’éducation et au financement, et en développant les infrastructures », explique Brice Laccruche Alihanga, directeur de cabinet du président de la république. Un fort taux de création d’entreprise 28 % des entreprises sont créées chaque année par des femmes, et en moyenne une femme sur trois déclare avoir un projet de création. Un taux supérieur à la moyenne en l’Afrique (25%) et à l’échelle mondiale (contre 17 %. Pour seulement 12% en Amérique latine et Caraïbes et 8% en Amérique du Nord,en Europe et Asie centrale).L’entreprenariat est aujourd’hui au cœur du développement économique du Gabon. C’est dans cette optique que l’Agence Nationale de Promotion et d’Investissements a vu le jour. Celle-ci met à disposition un mécanisme favorable à l’implantation ou au développement des entreprises. Pour l’immense majorité de ces femmes, il s’agit d’assurer leur subsistance et celle de leur famille. Un phénomène que l’on retrouve surtout dans les sociétés où domine l’économie informelle, qui précarise davantage la situation des femmes. On constate ainsi une forte diversité entre les pays Subsahariens qui affichent des scores les plus élevés (26 %), alors que l’Afrique du Nord affiche seulement 8 %. Reflet non seulement de la richesse ou de la pauvreté économique, du niveau d’éducation et d’alphabétisation, de l’accès au marché de l’emploi mais aussi de différences socioculturelles et religieuses. L’importance du soutien familial apporté à ces femmes, fait aussi la différence. Ainsi la maternité ne les freine pas dans leurs projets de business. Les principaux obstacles pour se lancer puis développer leur activité étant le manque de formation digitale et la difficulté pour trouver des financements et accéder aux prêts. Créer des incubateurs, des associations et convaincre les investisseurs L’apport à l’économie de ces activités est considérable : entre 150 à 200 milliards de dollars de valeur ajoutée sont créés par des femmes africaines, estime le Cabinet Roland Berger Strategy Consultants. L’entrepreneuriat féminin est donc une opportunité de développement à saisir et il est important de travailler sur ce potentiel. Cela permettra non seulement de lutter contre la pauvreté et le sous-emploi des femmes mais cela crée pour tous de la richesse. Plusieurs femmes comme Rose Ogouebandja, présidente de l’association Golden Women, accompagnent les entrepreneuses. Cette association a par exemple lancé le « Livre Blanc » (une plateforme pour encourager, motiver et susciter l’esprit d’entrepreneuriat chez la femme gabonaise) ou encore, elle organise des formations et des StartUp challenge pour récompenser les meilleures porteuses de projets. Il en est de même pour le mouvement Wabouna, qui vient de clôturer la première édition de son programme Inno’Projet, avec une lauréate à la clé. Avec cette structure dont elle est la Secrétaire Générale, Christelle Mackaya, fondatrice d’Apérichic, enseigne aux femmes les rudiments pour réussir dans l’entrepreneuriat. Enfin, deux chiffres interpellent : 39 % des entrepreneuses cessent leur activité parce que non profitable et 15 % parce qu’elles n’ont pas accès aux financements nécessaires pour se développer. D’où l’enjeu d’un accompagnement des femmes gabonaises, pour les former comme le fait Akéwa Accélérateur, créer des incubateurs dans la continuité de l’Incubateur Multisectoriel de Libreville, convaincre les investisseurs, structurer des réseaux grâce au numérique… autant de « bonnes pratiques » qui accélèrent la construction d’une nouvelle ère pour le Gabon. Par Zeus pour focus news Gabon ]]>
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