Un atelier de « Renforcement des capacités des Magistrats gabonais sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes. » se tient du 05 au 06 à l’École Nationale de la Magistrature (ENM). La cérémonie d’ouverture dudit atelier était présidée le mercredi, 05 décembre 2023 par l’Inspecteur Général des Services Judiciaires, César Apollinaire ONDO MVÉ, représentant le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie GONDJOUT.
Lors de la cérémonie d’ouverture dudit rendez-vous du donné et du recevoir tenue à l’École Nationale de la Magistrature le mercredi, 05 décembre 2023 ; trois (03) principales allocutions ont été prononcées. L’objectif majeur de cet atelier est de discuter, au cours des travaux, des principes fondamentaux de la liberté d’expression, des conventions internationales et régionales, du rôle du journaliste dans une société démocratique, des normes pour les enquêtes et les poursuites, ainsi que des questions relatives à la preuve et à la protection des sources journalistiques.L’Inspecteur général des services Judiciaires, César Apollinaire ONDO MVE, qui s’exprimait au nom du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie GONDJOUT, est revenu sur la place qu’occupe la justice dans un État des droits et les relations entre les personnels de la justice et les journalistes.
Il a rappelé que l’atelier de renforcement des capacités des Magistrats gabonais sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes s’inscrit dans le cadre de la restauration du 4ème pouvoir, conformément à la volonté du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions.La convergence des synergies pour le rayonnement du Gabon en la matière et la pérennisation des ateliers initiés dans le cadre de la formation continue des personnels de justice sont autant d’arguments évoqués par l’Inspecteur Général des Services Judiciaires pour témoigner de l’intérêt. Il n’y a pas d’indépendance de la Magistrature dans un pays où il n’y a pas de liberté de la presse.
La restauration de la presse ne saurait se faire sans l’accompagnement de la Magistrature, a-t-il indiqué. Le thème : Les relations Justice-Presse, inscrit lors des travaux en commissions durant la 1ère Convention Annuelle du système judiciaire tenue du 21 au 24 novembre 2023, sous le thème : « Réforme du système judiciaire », témoigne de l’importance de l’atelier ouvert au profit des Magistrats, a-t-il précisé. Intervenant pour sa part, Pierre NDONG ABOGHE, Directeur Général de l’École Nationale de la Magistrature s’est voulu pragmatique et précis. Il a tenu à préciser, en guise d’illustration, qu’en 2023, plus de 1600 journalistes ont été assassinés dans le monde et 9 sur 10 cas d’assassinats restent impunis. Le nombre de journalistes tués dans le monde a augmenté de 50%, du fait sans doute du recul ou de l’indifférence de la Justice, a-t-il rappelé.
NDONG ABOGHE a indiqué que l’expérience renouvelée à travers la tenue de cet atelier, témoigne de l’importance que la justice accorde à la protection de la liberté de la presse et à la lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes.Pour la survie de cette belle profession et la protection de ses acteurs, une implication forte des magistrats est attendue en vue de contrer cette spirale de crimes. Il appartient en conséquence aux juges de s’armer de courage en refusant les ordres illégaux et en réprimant les commanditaires de meurtres de journalistes, a-t-il poursuivi.Dr. Thierry NZAMBA NZAMBA s’est exprimé à cette occasion au nom de M.Eric VOLI BI, Chef du Bureau, Représentant de l’UNESCO au Gabon et auprès de la CEEAC. Il a rappelé que l’atelier de formation de formateurs des magistrats sur la liberté d’expression, l’accès à l’information et la sécurité des journalistes, est organisé en collaboration entre l’Unesco et le Ministère de la Justice, Garde des Sceaux, à travers l’École Nationale de la Magistrature.
Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la réalisation 1 : «Bonne gouvernance » du Plan cadre de Coopération des Nations Unies pour le développement durable 2023-2027 établi entre le Gabon et le Système des Nations Unies. L’objectif majeur est de discuter, au cours des travaux, des principes fondamentaux de la liberté d’expression, des conventions internationales et régionales, du rôle du journaliste dans une société démocratique, des normes pour les enquêtes et les poursuites, ainsi que des questions relatives à la preuve et à la protection des sources journalistiques, a-t-il dit. Notons que la cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est faite en présence des présidents des cours et tribunaux, les procureurs généraux, le Secrétaire général du Ministère de la communication, représentant le Ministre, les représentants de la Francophonie et de l’UNOCA.
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