Les ressortissants de la communauté Omyènè du 1er arrondissement de la commune de Libreville ont rendu un hommage particulier à leur ancêtre, le Roi Quaben le weekend écoulé à travers une cérémonie traditionnelle. L’objectif de cette cérémonie était de renouer avec les ancêtres, mais aussi de soumettre à ce dernier l’avenir du Gabon au moment où l’on célébrait l’indépendance du pays. Vêtue de blanc, la communauté Omyènè s’est retrouvée autour d’un rassemblement « physique » et « spirituel » à Quaben-Vidjanani, lieu où repose le Roi Quaben mort depuis 1892. En effet, les Omyènè et alliés sont allés nombreux honorer ce rite culturel qui se fait chaque année, en vue de s’adresser à celui qu’ils considèrent comme étant l’un des pères fondateur du Gabon. Pour Adiahénot Stéphane, membre de ladite communauté : « Le rassemblement de ce jour est un rassemblement physique et spirituel. Car nous venons alerter nos ancêtres, en l’occurrence le Roi Quaben sur la situation actuelle du Gabon. Nous constatons que nos terres sont entrain d’être prises, et nous demandons l’intervention divine des ancêtres afin que nous retrouvions nos terres. Celles léguées par nos pères depuis des décennies ». Il explique ensuite que le constat est alarmant et nécessite une prise de conscience collective en ce jour de commémoration de la fête du 17 août, date d’accession à la souveraineté internationale. Avant d’ajouter que : « Lorsque le groupe Omyènè se met en blanc c’est pour exprimer la joie et des larmes comme c’est le cas en ce moment ». Lors de ce rite, dédié à la mémoire du Roi Quaben, la communauté Omyènè a tenu à présenter aux yeux du Gabon leur culture qui est en parfaite harmonie et indissociable avec le culte des ancêtres. Des présents ont été offerts, en signe d’allégeance au Roi disparu. Mais plus encore, lancer des cris de détresse en langue Omyènè. Le Roi Quaben était l’un des Rois du 19e siècle (Rois Denis Rapontchombo, Louis Dowé) qui ont signé un Traité de Paix, d’Amitié et de Protectorat avec la France pour protéger leur population des navires négriers. Leurs royaumes sont devenus des quartiers de Libreville, mais le charisme et le poids politique et commercial de ces personnalités étaient bien réels. Ils étaient craints dans la sous-région et considérés comme Rois par les puissances Occidentales. Marielle Ilambouandzi ]]>
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