Makongonio, village du département de la Boumi-Louétsi dans la province de la Ngounié, situé au sud du Gabon à environ 900 km de Libreville est comme oublié de la république. Les populations qui y vivent se demandent si leurs conditions de vie misérables sont dues à une négligence des plus hautes autorités qui auraient choisi de fermer les yeux sur toutes ces inégalités.
Depuis quelques jours, les populations du village Makongonio dans le département de la Boumi-Louétsi dénoncent à travers des vidéos qui circulent sur la toile, les mauvaises conditions de vie qu’elles rencontrent depuis plusieurs années. Un grand regret qui revient aujourd’hui aux habitants oubliés qui se sentent abusés et trahis par leurs dirigeants.
Parmi leurs nombreuses plaintes, on peut entendre l’absence de route, le chômage, le manque d’infrastructures, l’exploitation forestière jugée abusive. Tous tracas ont conduit les habitants de Makongonio à pousser un ras-le-bol.
« Nous sommes les autochtones ici, la forêt nous l’avons héritée de nos parents. Mais ceux qui l’exploitent se comportent comme des voleurs de poules. Ils viennent et repartent à la va vite » a déclaré un notable, très en colère.
« Quand la route se dégrade on fait comment ? Lorsque nous tombons malade notre solution c’est l’hôpital, maintenant que les grumiers détruisent ce qui nous sert de route, comment allons nous faire pour nous rendre dans les hôpitaux nous faire soigner ? Les exploitants forestiers ne se soucient même pas d’arranger ces routes qu’ils empruntent chaque jour » a poursuivi le vieux notable.
Entre précarité et oisiveté, les habitants de la localité face à tous ces tracas ne savent plus où donner de la tête. Un dénuement favorisé par une route impraticable quelle que soit la saison. Des centaines d’individus sont réduits à la précarité faute de structures adéquates. Les populations ont du mal à rallier Lébamba pour se soigner dans le très célèbre hôpital de Bongolo faute de route.
Le constat qui est fait aujourd’hui au Gabon est que certaines villes sont plus développées que d’autres. Y aurait-il un parti pris quand il s’agit de se mettre au service d’une nation qui se veut unie et prospère ?
Tout cela vient encore conforter l’idée émise par une certaine frange de la population, selon laquelle le bien-être des gabonais dépend des cadres de leurs localités. En effet, il se dit que chaque cadre quand il occupe des hautes fonctions pense seulement à son environnement immédiat. Or, il convient de rappeler que quand on est ministre, on est ministre de la république et non de sa famille ou de sa contrée natale.
FGM
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