A la faveur de la journée internationale pour le droit des femmes le 8 mars dernier, le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba avait réaffirmé son engagement vis-à-vis de la cause féminine en annonçant un certain nombre de réformes. L’une des plus grandes est sans doute celle en rapport avec l’égalité entre les sexes qui a hissé le Gabon parmi les 3 pays les plus avancés en matière de droits des femmes en Afrique subsaharienne.
Selon Ali Bongo Ondimba, « Une nouvelle étape de la Décennie de la femme s’ouvre dans notre pays. Elle nous permettra d’atteindre une égalité, non seulement en droit, mais également dans les faits entre les femmes et les hommes ».
Pour joindre l’acte à la parole, lors du conseil des ministres de ce mardi 23 mars 2021, 3 projets de loi visant à renforcer les droits des femmes et lutter contre les violences à leur encontre ont été adoptés. C’est la preuve que la décennie de la femme décrétée par le Président de la République gabonaise, est entrain de prendre une grande ampleur dans notre pays.
Suite à cette modification apporté dans le code civil, il y a le rôle de chef de famille. Jusque-là occupé totalement par le mari, ce rôle sera réparti entre les 2 conjoints. L’époux perd également le monopole de l’administration légale des biens d’un mineur non émancipé pour le remplacer par un exercice commun. De plus, désormais, la femme a aussi son mot à dire dans le choix de la résidence familiale.
Une autre disposition de cette nouvelle loi, supprime l’obligation de notifier au mari par la banque, l’ouverture d’un compte et la balance débitrice de celui-ci par la femme pour les remplacer par un principe égalitaire, en modifiant la disposition qui incombe au mari sur les charges du mariage.
La réforme porte également sur l’augmentation des droits du conjoint survivant et des nouvelles dispositions concernant le divorce. Ainsi, ce projet de loi adopté en conseil des ministres met fin à l’obligation d’obéissance de la femme.
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