Après douze ans sous la gestion du groupe Onomo, l’hôtel Mina (anciennement Onomo Gabon, Sablìere) passe sous contrôle gabonais. Cette transition, annoncée le 28 février par Gabriel Awore Mayindo, marque une nouvelle étape pour l’établissement. La fin du contrat avec Onomo, prévue pour le 31 décembre 2024, a ouvert la voie à une reprise locale, encouragée par le ministère du Tourisme.
Rebaptisé Mina, en hommage à un village historique de l’Estuaire, l’hôtel souhaite ainsi affirmer son ancrage culturel et valoriser l’identité gabonaise.Désormais sous une gestion 100 % locale, l’hôtel prévoit une transformation majeure de son image. Une refonte de la charte graphique et du design intérieur sera mise en place pour refléter un style africain, résolument gabonais. Cette initiative vise à démontrer que le management local peut atteindre les standards internationaux tout en préservant l’authenticité culturelle.
En parallèle, la direction met un point d’honneur à maintenir et améliorer la qualité des services, garantissant ainsi une expérience client haut de gammeL’un des atouts majeurs de cette reprise est l’investissement dans l’expertise locale. Les équipes, bien que formées par des chefs étrangers, ont acquis un savoir-faire remarquable, notamment en boulangerie et pâtisserie, avec la fabrication artisanale de pains et croissants. Toutefois, un défi de taille demeure : l’absence d’une culture hôtelière bien ancrée au Gabon. Malgré cela, Gabriel Awore Mayindo reste confiant, convaincu que cette initiative participe à l’émergence d’un “nouveau Gabon”, où les compétences locales sont mises en avant et développées.
Ce projet ambitieux sera suivi de près, et les premiers résultats de cette transition seront visibles d’ici six mois. L’hôtel Mina s’inscrit ainsi dans une dynamique de valorisation du savoir-faire gabonais tout en s’alignant sur les exigences du secteur hôtelier international. Cette initiative pourrait bien ouvrir la voie à d’autres reprises locales, renforçant ainsi l’autonomie et la compétitivité de l’hôtellerie gabonaise.
Ombreta Mbouyou, journaliste stagiaire école
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