Aujourd’hui, la commercialisation du cacao sur la scène internationale contribue-t-elle à l’économie mondiale ? Où en est le Gabon avec l’agriculture de cette matière première qui enflamme les marchés internationaux ?
Aujourd’hui la production mondiale de cacao est faite en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria et Cameroun), en Asie du Sud-est (Indonésie) et en Amérique latine (Brésil, Equateur). Deux principaux producteurs alimentent le monde de cacao la Côte d’Ivoire (1.300.000 tonnes, soit 40%) et le Ghana (670.000 tonnes, soit 17%). Avec les 40% de production mondiale, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 1,3 million de tonnes de fèves de cacao récoltées pour une valeur d’environ 1,5 milliard de dollars, devant le Ghana, le Nigéria et le Cameroun. L’Afrique produit les trois quarts du cacao mondial.
Des années en arrière l’Europe et l’Amérique furent en tête de la production du cacao avec près de 800 000 tonnes, à cette période la particularité du caco reposait sur la diversification de sa fabrication en poudre de chocolat, beurre de cacao, en sucre et le café. Beaucoup de grandes firmes connues dans l’Industries du chocolat, du café sont nées grâce au cacao.
Toutefois, le phénomène le plus marquant est le déplacement de la production qui, après avoir été exclusivement américaine pendant plusieurs siècles, est devenue principalement africaine aujourd’hui. L’Afrique ayant assuré, à elle seule, près 70 % de la production mondiale.
Ainsi, Selon l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), dont le siège est à Abidjan, plus de 90% de la production mondiale de cacao proviendrait de 6,5 millions de petites exploitations et près de 50 millions de personnes dépendraient du cacao pour vivre mais ne reçoivent que de 5 à 7% du prix final de la tablette de chocolat. Pourtant, l’économie cacaoyère mondiale génère 100 milliards de dollars par an, mais les paysans n’engrangent que 2% de cette manne ce qui les maintiendraient dans un état de pauvreté inacceptable. Des conditions qui freinent les pays exportateurs, occasionnent la chute progressive du cacao et qui pourraient à l’avenir coûté dans l’économie mondiale.
Dans le classement de ces pays producteurs dans la filière cacao, le Gabon est loin d’être au point. Longtemps négligée, la production du cacao a largement chuté depuis plusieurs années, partie de 6000 tonnes à 500 tonnes produits par an. Pourtant, le Gabon dispose d’un immense potentiel inexploité avec un climat équatorial propice, un atout à faire valoir.
Aujourd’hui, malgré la commercialisation du café Alanga produit par l’une des institutions en charge de la filière café-cacao Caisse de Stabilisation et de Péréquation (CAISTAB), ayant remporté le prix gourmet d’or à Paris, le cacao au Gabon a-t-il un avenir prometteur à l’échelle mondiale ?
BC (Stagiaire)
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