À l’annonce de la présence du Covid-19 en territoire gabonais, le gouvernement s’est activé de manière à lutter efficacement contre ce tueur invisible. De ce fait, des mesures ont été édictées et chaque citoyen a été sommé de les respecter. Malheureusement les gabonais semblent ne pas s’en soucier.
Dans la ville de Libreville, depuis la mise en place du couvre-feu entre 18h et 6h, l’on a le droit de circuler librement que si l’on est détenteur d’un Laissez-passer contresigné par les Ministères de l’Intérieur et de la Défense. Seulement l’on constate avec désolation que certains gabonais contribuent à l’augmentation exponentielle des contaminations de par leur incivisme.
En effet, les rues sont presqu’encore bondées de monde par endroits. La circulation semble avoir repris au regard du nombre de voitures que l’on voit circuler. De nombreuses personnes circulent dans la ville en brandissant un Laissez- passer aux Forces de Défense et de Sécurité de faction. Ce qui emmène à se poser des questions quant à l’efficacité des mesures répréhensibles contre le covid-19.
Tout porte à croire que les fameux laissez-passer, pourtant délivrés pour permettre à une certaine catégorie de personnes exerçant des métiers dits indispensables de vaquer librement à leurs fonctions, sont maintenant utilisés de manière abusive. L’on observe malheureusement que les détenteurs de ce document se livrent à des actes d’incivisme de tout genre et ce sans se soucier d’une quelconque représaille car il leur suffit de brandir ledit document pour passer les barrages et ce quelque soit l’heure. Ces derniers se permettent de circuler même après leurs heures de travail. Les plus téméraires vont même jusqu’à servir de passeurs à leurs amis et connaissances qui souhaitent se déplacer sans être inquiétés pendant la période de confinement.
À l’heure où le nombre de contamination s’accroît de jour en jour, l’état de confinement est maintenu, les populations s’insurgent contre les mécanismes d’attribution desdits sésames. Il se susurre même qu’au sein de plusieurs ministères, une mafia se serait installée pour l’attribution ou l’acquisition de ces laissez-passer.
Focus Groupe Média
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