La plus haute instance judiciaire d’Inde, un pays asiatique de 1,25 milliard d’habitants, a jugé illégal un article de loi datant du XIXe siècle condamnant les relations sexuelles entre personnes de même sexe. Autorisée en 2009 seulement, puis à nouveau interdite en 2013, l’homosexualité a été dépénalisée en Inde ce jeudi 6 septembre, une décision historique pour la deuxième nation la plus peuplée de la planète. Les juges de la Cour suprême de Delhi ont jugé illégal l’article 377 du code pénal, datant de l’ère coloniale britannique, condamnant les relations sexuelles entre personnes de même sexe, qualifiées de « sexe contre nature ». Une disposition «devenue une arme de harcèlement contre la communauté LGBT», selon une déclaration du président de la Cour, Dipak Misra parue chez nos confrères du journal Le monde. Selon ce code pénal indien, datant de l’ère coloniale britannique et fruit de la morale victorienne, l’homosexualité était sur le papier passible de prison à vie. Dans les faits toutefois, les poursuites judiciaires pour relation sexuelle entre personnes de même sexe étaient rarissimes. « Je suis sans voix ! Ça a pris longtemps pour advenir mais je peux enfin dire que je suis libre et que j’ai des droits égaux aux autres » s’exclame un étudiant homosexuel indien au micro de France 24 Arès cette annonce, des images diffusées à la télévision indienne montraient des militants de la cause homosexuelle laissant couler des larmes de joie et tombant dans les bras les uns des autres pour manifester leur satisfaction face à cette décision historique Selon des chiffres de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes, plus de 120 États à travers le monde ne criminalisent pas ou plus les actes homosexuels. Une situation qui demeure inadaptée aux valeurs culturelles africaines. Pablo Guissamba ]]>
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