La langue Fang doit encore exister au prochain siècle. C’est l’objectif que se sont fixé les promoteurs de cette école qui a récemment vu le jour à Libreville. L’idée est une première dans ce petit pays d’Afrique centrale. L’ONG Génération Ekang a créé une école dont le premier objectif est de perpétuer la langue Fang au Gabon, et à l’extérieur du pays. « Au Gabon tout le monde s’exprime en français, alors que nos enfants ne doivent pas être acculturés. Nous sommes en train de perdre nos racines », estime Mezui Me Nguema Ridge Etienne, président de l’ONG Génération Ekang. L’école a ouvert ses portes début 2018, et les cours ont débuté en avril. Les classes sont divisées en trois paliers à travers lesquels les apprenants acquièrent des connaissances : Se présenter, compter, les noms des objets, l’histoire… Non seulement le Fang y est enseigné, mais d’autres enseignements en lien avec la vie en société sont aussi abordés. « Nous voulons que d’autres ethnies prennent le relais », insiste le président de l’ONG. Il souhaite que cette idée soit reprise par d’autres groupes dans ce pays qui comptent plus de 40 ethnies. Le défi semble à la fois audacieux et difficile à relever. Le Français est la langue officielle. Au sein des familles, c’est aussi la langue la plus parlée. Parvenir aux objectifs fixés risque d’être une rude épreuve si les populations ne mesurent pas les enjeux de ce projet. MN ]]>
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