Les frères Laccruche Alihanga, incarcérés dans le cadre de l’opération scorpion, ont par le biais de leurs avocats, saisi le parquet de Paris le 21 janvier courant. Une plainte contre X a été déposée devant la justice française au sujet de leur incarcération à la prison de Libreville, qu’ils jugent abusive.
Si les avocats de Brice et Grégory Laccruche Alihanga ont déposé plainte contre X, toutefois, ces derniers ont indexé l’actuel coordinateur général des affaires présidentielles, Nourredin Bongo Valentin, qu’ils accusent être à l’origine de leur mauvais traitement depuis le lancement de l’opération scorpion.
Étant tous deux citoyens français, les deux hommes ont déposé une plainte avec constitution de partie civile contre X pour « atteinte à la liberté individuelle, violences volontaires s et menace de mort commises en bande organisée ». D’après Anges Kevin Nzigou et Dominique Inchauspé, avocats des frères Laccruche, ces derniers ont été arrêtés de manière tout à fait arbitraire.
Selon les avocats des parties civiles, « Les conditions de cette opération Scorpion, sont constitutives d’une détention arbitraire au sens du Code pénal français en raison du non-respect des règles de droit gabonais : aucun accès au dossier, dépassement des délais normaux de garde à vue, pas de débat avant l’incarcération, etc… », ont-ils expliqué.
Souhaitant rebondir sur ces accusations, le porte-parole de la présidence de la république gabonaise, Jessye Ella Ekogha a donné une conférence de presse. Il a balayé ces accusations d’un revers de la main en rappelant simplement le principe de la compétence territoriale. « En tant que ressortissant français, Brice Laccruche Alihanga a le droit de saisir la justice française. Cependant, il faut se rappeler que dans le cadre d’infraction pénale, c’est la territorialité de l’infraction qui prévaut. Autrement dit, c’est la loi gabonaise qui est applicable et c’est la justice gabonaise qui rendra les décisions. » a déclaré le porte-parole de la présidence avant d’ajouter « En cas de condamnation de monsieur Laccruche, la justice gabonaise et les autorités gabonaises ne manqueront pas de faire appel à la coopération judiciaire, notamment de la France pour retrouver les sommes d’argent volées au peuple gabonais».
Une déclaration qui a le mérite d’être claire sur la question d’ingérence étrangère. Bien que la France soit un pays ami de longue date et que Brice et son frère Grégory soient de nationalité française, l’État gabonais ne compte pas céder à la pression médiatique et aux tentatives d’intimidations de la France pour aller jusqu’au bout de cette affaire.
La rédaction
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