Les leaders de la plateforme des 41 partis de l’opposition ont proposé ce jeudi à Libreville, plusieurs mesures visant le redressement économique du pays. Parmi les mesures proposées figurent le rapatriement immédiat des deniers publics placés dans les paradis fiscaux, aux îles-Canaris, à Singapour, à Las Palmas, au Panama, à Monaco et en Suisse ; le renoncement aux projets fastidieux de prestige et la vente sans délai des hôtels particuliers à l’instar de l’hôtel grand luxe El Pozo di Borgo, acquis sur fonds publics en France qui aurait coûté plus de 67 milliards de FCFA en achat et 100 milliards pour sa réhabilitation. Tout comme la flotte aérienne de la Présidence de la République qui devrait être ramenée à des proportions raisonnables. L’opposition a préconisé également l’accroissement des recettes fiscales et douanières en instaurant un impôt sur les grandes fortunes ; l’application des textes législatifs et réglementaires en matière domaniale ; la rationalisation de la gestion des finances publiques à travers la mise en place de l’unicité des caisses ; la diminution de l’équipe gouvernementale et la suppression de la médiature de la République ainsi que la suppression des agences non productives. Par ailleurs, les leaders de la plateforme des 41 partis de l’opposition ont dénoncé le tâtonnement de l’opération « Mamba », ainsi que son caractère sélectif et partial. Ils ont demandé au gouvernement de traquer tous les suspects et complices, et d’accélérer toutes les procédures de jugement des personnalités impliquées dans les détournements de fonds publics afin que les milliards dérobés soient reversés dans les caisses de l’Etat d’une part, et rendre publique les conclusions des enquêtes de la Commission Nationale d’Enrichissement Illicite d’autre part. Sur un tout autre plan, les leaders de la plateforme des 41 ont rejeté les mesures gouvernementales notamment celle concernant la réduction des salaires des fonctionnaires civiles : « Cette mesure qui affecte gravement le panier de la ménagère et les équilibres familiaux, est discriminatoire car, elle exclue les agents de force de défense et de sécurité violant gravement le serment du Président de la République par lequel il déclarait qu’il sera juste et loyal envers tous », a déclaré Pépin Mongokodji porte parole du regroupement des partis politiques de l’opposition. RAMA]]>
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