Le parti politique de l’opposition, l’Union Nationale (UN) vient de subir un véritable fiasco électoral et tente de rebondir en instrumentalisant l’état de santé du président de la république. Drôle de manière de faire la politique ou déficit d’arguments pour se refaire une bonne santé après un échec cuisant au double scrutin locale et législative ? L’UN confrontée face un fiasco électoral L’UN de Zacharie Myboto et compagnie, selon les résultats des élections législatives publiés ce lundi, 29 octobre 2018 n’a obtenu que 2 sièges à l’assemblée. Les résultats des locales n’ont pas été plus satisfaisantes. « Il est temps que l’Union Nationale revoit sa stratégie et son discours politique. L’échec doit permettre une remise en cause et une révision des trajectoires », suggère un analyste politique, évoquant le fiasco électoral de l’UN. Mais l’UN, égale à elle-même n’a pas pris le temps de digérer sa défaite électorale ou de réfléchir sur de nouveaux chantiers. L’état de santé du président gabonais devient le nouveau refrain ou alors le tube de la nouvelle rentrée politique, au moment où les militants de base attendent des explications sur les déconvenues des candidats du parti aux élections du 6 octobre 2018. Sortie inopportune de l’UN « Nous constatons que depuis que cette nouvelle est arrivée, le gouvernement ne communique pas, et donc nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités et de dire exactement aux Gabonais de quoi souffre le président de la république », exige le directoire de l’UN. Des propos qui paraissent dénudés de sens, quand on sait que le premier responsable de la communication de la présidence de la république, Ike Ngouoni Aila a fait une déclaration officielle et a rassuré ses compatriotes 24 heures plus tôt sur l’état de santé d’Ali Bongo Ondimba. Une pratique en cours dans les grandes démocraties, où l’agenda et l’activité présidentiels sont gérés par le porte-parole de la présidence de la république. Des précisions du Premier Ministre Il faut encore rappeler aux cadres de l’UN que le Premier Ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, sans avoir l’obligation s’est prêté aux questions des journalistes de Jeune Afrique pour parler librement de cette question qui devient le programme politique de l’opposition. « Pour Emmanuel Issoze Ngondet, il s’agit d’un non-événement. Le président va bien, il se repose. L’État fonctionne, les engagements pris par le gouvernement et par les plus hautes autorités, sur le plan national ou diplomatique, seront respectés », a assuré le 29 octobre, le Premier ministre gabonais à Jeune Afrique. « Le chef de l’État est toujours attendu à Paris » le 11 novembre, a confirmé à Jeune Afrique le Premier ministre gabonais. Autant de propos qui corroborent avec les déclarations du porte-parole de la présidence de la république. L’agence britannique Reuters dans une dépêche publiée le 29 octobre dernier, affirmait également qu’Ali Bongo était en observation dans un hôpital de Ryad. Ce qui également ne contredit pas les autorités gabonaises, qui évoquaient une « fatigue sévère ». Les responsables de l’UN devraient chercher à être plus responsables et se consacrer aux vrais chantiers politiques. Ils n’en manquent pas au Gabon. Gervais Mba]]>
L’UN en perte de vitesse sur le terrain électoral tente d’instrumentaliser l’état de santé d’Ali Bongo
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