Dû à des parasites du genre Plasmodium falciparum et transmis à l’homme par des piqûres de moustiques Anophèles femelles, le paludisme est l’une des causes de la mortalité, surtout dans les zones humides propices à la prolifération des moustiques.
A l’occasion de la Journée Internationale de la lutte contre le Paludisme, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que cette maladie était déjà en 2017, à l’origine de près de 435 000 décès dans le monde. Des chiffres qui tendent à augmenter au fil des ans surtout en Afrique.
Selon le Dr Safiou Abdou Razack, Directeur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), cette pandémie est toujours un grave problème de santé publique.
Bien que le Gabon ait connu un recul de la maladie, lorsque le pays disposait des financements du Fonds mondial, il y a malheureusement eu une forte recrudescence de la maladie avec la disparition de cet appui.
Le taux de prévalence palustre est actuellement de 25% au Gabon et la maladie reste la première cause de décès chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. «Ce qu’on constate en ce moment, c’est qu’il y a une forme grave chez les enfants entre 5 et 10 ans. Et il y a déjà quelques cas de paludisme grave des adultes au niveau des urgences. Plus que jamais, le paludisme appelle une action forte pour pouvoir endiguer cette progression», a déclaré le Dr Safiou Abdou Razack.
En effet, il faut noter qu’après plus de 10 ans de lutte contre cette maladie, on constate désormais une stagnation des progrès de cette lutte. Selon le dernier Rapport sur le paludisme dans le monde fait par l’OMS, aucun progrès significatif n’a été accompli en matière de réduction des cas de paludisme entre 2015 et 2017. On estime à 435 000 le nombre de décès dus au paludisme en 2017, un chiffre pratiquement inchangé par rapport à l’année précédente.
L’Organisation mondiale de la santé, a annoncé le lancement de tests à grande échelle du vaccin contre le paludisme le plus avancé, mais à l’efficacité limitée. Ces tests vont avoir lieu au Malawi, au Kenya et au Ghana sur des dizaines de milliers d’enfants, principales victimes du paludisme.
En Afrique, ils sont plus de 250 000 âgés de moins de 5 ans à succomber à la maladie chaque année.
Si les résultats sont positifs, et on le saura au mieux dans deux ans, ce vaccin mis au point par la firme GSK pourrait être déployé plus largement en Afrique. Il viendrait alors étoffer, et non pas remplacer, la stratégie de lutte contre le paludisme, fondée notamment sur l’utilisation de moustiquaires imprégnées, la pulvérisation d’insecticides dans les habitations et le traitement préventif des femmes enceintes.
Daisy
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