Il est bien connu que certains politiciens ont du mal à distinguer entre leur famille et leur parti, mais Maganga Moussavou, président du Parti Social Démocrate (PSD), pousse cette pratique à des sommets inégalés. En jetant un coup d’œil à la liste des propositions pour la participation au dialogue national inclusif, on se croirait dans un arbre généalogique plutôt que dans une organisation politique. Comment ne pas s’indigner en découvrant une liste où se trouvent pêle-mêle Moussavou lui-même, sa femme, son beau-fils, et son fils ?
Quelle belle brochette de républicains dévoués !Maganga Moussavou, ce vétéran de la scène politique gabonaise, ne rate jamais une occasion de démontrer que l’intérêt personnel prime sur l’intérêt public. En se proclamant défenseur de la République, il gère son parti comme une entreprise familiale, où seuls les siens ont droit de cité. Un esprit contre-républicain qui ne pense qu’à ses intérêts et ceux de sa famille au détriment du reste du pays. On est loin de l’idéal républicain et de la promesse d’égalité des chances.Le plus inquiétant dans cette mascarade, c’est l’hypnose collective qui semble paralyser les membres du PSD. Ils continuent à suivre aveuglément ce vieux loup politique, ignorant les appels au changement et à la modernisation.
Pourtant, la limite d’âge pour participer aux élections présidentielles a été fixée à 70 ans, et Moussavou a largement dépassé cette barre. Ne serait-il pas temps pour les membres du PSD de sortir de leur torpeur et de se réorganiser pour l’avenir ? Il est crucial de renvoyer cet opportuniste à la retraite qu’il mérite, pour ouvrir la voie à une nouvelle génération de leaders.Au lieu de se cramponner désespérément au pouvoir, Maganga Moussavou devrait passer le flambeau. Le PSD mérite mieux que de vivre le triste spectacle d’un dirigeant plus préoccupé par son héritage familial que par le bien-être de ses concitoyens. Le moment est venu pour ce parti de tourner la page et de chercher une figure de proue qui représente véritablement ses valeurs et aspirations. Les Gabonais méritent un leadership authentique, pas un trône familial déguisé en parti politique.
Commentaires