Le samedi dernier l’économiste gabonais, Mays Mouissi, accompagné du juriste Harold Leckat ont organisé une conférence-débat à l’hôtel Palm d’or de Libreville sur le thème : « Plan de relance de l’économie (Pre) 2017-2019 : quel bilan ? ». Cette rencontre avait pour but essentiel de faire une évaluation de la politique de relance économique mise en place par l’Etat depuis 2016.
En effet, Mays Mouissi, connu tant sur le plan national qu’international pour ses analyses objectives sur les sujets relevant du domaine économique s’est exercé à traiter du Plan de relance économique (Pre) gabonais. Ce dernier qui a pour passion, le partage de l’information a une fois de plus décidé de faire profiter les populations de sa modeste expertise sur le domaine économique. C’est dans un langage accessible à tous qu’il a abordé la question du bilan du Pre. Il a été dit que les objectifs du plan sur le quel repose la stratégie de relance ne sont atteints qu’à 18%
Pour l’occasion ce dernier fut assisté du fondateur d’un media en ligne de la place, Harold Leckat. Les deux hommes ont présenté le bilan des mécanismes économiques conduits par les différents gouvernements qui se sont succéder depuis bientôt trois ans. « J’ai animé une conférence sur le thème « Plan de Relance de l’Economie 2017-2019 : quel bilan ? ». Cet exercice citoyen avait pour but de faire une évaluation des résultats de la matrice sur laquelle repose les politiques publiques conduites par les gouvernements successifs depuis 2016 », explique le spécialiste des questions économiques.
« De notre évaluation du Plan de Relance de l’Economie 2017-2019 (PRE 2017-2019), il ressort que sur les 11 objectifs du gouvernement contenus dans le PRE 2017-2019, seulement 2 (soit 18%) ont été atteints sur la période triennale tandis que 7 (soit 64%) ne l’ont pas été, parmi lesquels des objectifs identifiés comme principaux. Enfin, 1 objectif a été partiellement réalisé et 1 autre ne l’a été que très partiellement (soit 9% chacun) », a-t-il confié en s’appuyant sur un tableau illustrant ses chiffres.
Fort de ce constat, « on peut légitimement s’interroger sur la réalité de la relance de l’économie nationale annoncée urbi et orbi par les autorités quand les objectifs du plan sur lequel repose toute la stratégie de relance ne sont atteints qu’à 18% », s’est-t-il interrogé sur la pertinence de cette politique publique mis en place par les plus hautes autorités. L’opinion à la suite de ce constat est en droit de se demander si la relance de l’économie nationale annoncée à grande pompe par les gouvernants n’est pas en réalité qu’un simple effet d’annonce ?
Plus loin dans l’espoir de comprendre la démarche de ceux qui ont la mission de mener la politique économique au Gabon, il pose sur la table plusieurs questions notamment ; sur quels critères, autres que ceux contenus dans le PRE 2017-2019, s’appuie-t-on pour considérer que les autorités sont parvenues à relancer l’économie ? Quid de la dette et particulièrement de la dette intérieure ? Quid des conditions sociales des populations ? Quid du chômage de masse ? Quid de l’investissement public ?
Par ailleurs, ce genre d’initiative mériterai de perdurer et s’ouvrir à d’autres secteurs, tels que la justice, la santé et pourquoi pas l’éducation. Les spécialistes de ces questions sont invités à échanger notamment par des campagnes de porte-à-porte pourquoi pas ? Car le débat de qualité sur les sujets nationaux se fait rare sur la scène publique, envahi du débat politique.
MDN
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