Après les décisions du gouvernement gabonais à l’endroit des églises, l’archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-Bâ, persiste dans sa lancée de célébrer les messes comme bon lui semble au moment qu’il estime propice. Une attitude qui ne cesse d’agacer le Saint Siège qui voit en l’entêtement du religieux, un défi à l’endroit des autorités du pays et du Pape François.
L’archevêque de Libreville Mgr Jean-Patrick Iba-Ba insiste à célébrer de nouveau les messes à partir du 25 octobre 2020 et ce nonobstant les interdictions du gouvernement. Dans une correspondance datée du mardi 13 octobre 2020 il délivre un programme de célébration malgré l’interdiction de rouvrir les lieux de culte décrétée par les autorités afin de lutter contre la Covid-19. Une décision qui suscite la stupéfaction de plus d’un.
L’entêtement de l’archevêque de Libreville a interpellé les autorités du Vatican. En effet, actuellement, le Nonce apostolique, l’agent diplomatique du Saint-Siège a été saisi. Des échanges ont eu lieu entre le les autorités pontificales et des autorités gabonaises. « Il s’agit désormais d’une affaire interne au sein de l’Eglise catholique. Manifestement, Mgr Jean Patrick Iba-Bâ ne respecte pas les règles de son institution », commente une source proche du dossier.
Bien que les autorités gabonaises aient annoncé leur décision de rouvrir les lieux de Culte dès le 30 octobre prochain, avec qui plus est une dérogation pour les Chrétiens le dimanche 25 (et pour les musulmans le vendredi 23), Mgrs Ibâ-Ba refuse de patienter quelques jours. « Le dossier est considéré avec une certaine gravité. L’attitude de l’Archevêque de Libreville contrevient en effet à de multiples règles au sein de l’Eglise », explique une source concordante.
Notons que le pape François lui-même a montré l’exemple en renonçant très tôt, depuis le mois de février, à des bains de foule et ce en dépit du fait qu’il tienne fermement à ses fidèles et qu’il leur voue un amour démesuré à partir du moment où les autorités italiennes ont pris des mesures strictes pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. « Mon rôle est de sauver des vies, non de les exposer à un péril », a déclaré le pape François.
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