En 2002, Aliou Cissé a accompagné l’équipe de football du Sénégal au Mondial en tant que capitaine. Cette année, il mène l’aventure en tant que sélectionneur. Il a déjà connu la Coupe du monde de football. C’était en 2002 en qualité de capitaine et le Sénégal avait atteint les quarts de finale, finalement battu 1 à 0 par la Turquie. Seize ans plus tard, c’est dans le costume de sélectionneur, endossé en mars 2015, qu’Aliou Cissé est arrivé mercredi soir à Kaluga, en Russie. Malgré la pluie qui a accueilli la sélection du Sénégal, le sélectionneur des Lions de la teranga a tenu à donner ses premières impressions après avoir foulé le sol russe. « Nous venons ici avec la fierté d’être Sénégalais, d’être mondialiste et nous avons des arguments à faire valoir », a-t-il confié avant de rejoindre l’hôtel. Âgé de 41 ans, cet ancien milieu de terrain passé par la France (PSG, Montpellier, Sedan et Nîmes) et l’Angleterre (Birmingham City, Portsmouth) s’est naturellement tourné vers le métier d’entraîneur à la fin de sa carrière de joueur. Il a fait ses gammes à la tête de la sélection olympique, puis s’est installé sur le banc des Lions après le départ du Français Alain Giresse. Pour atteindre ses objectifs, il s’est entouré de figures de la génération dorée de 2002, qui avait battu au premier tour la France de Zinédine Zidane (1 à 0). Omar Daf et Tony Sylva font ainsi partie du staff technique, et Lamine Diatta fait office de team manager. D’autres ex-coéquipiers font au contraire partie des détracteurs qui, à Dakar, critiquent régulièrement ses choix tactiques. Ainsi, les deux anciennes stars El Hadji Diouf et Khalilou Fadiga lui reprochent entre autres de proposer un jeu trop défensif ou d’être « trop têtu ». Mais cela ne semble pas vraiment le perturber. Le sélectionneur des Lions, qui limite au strict minimum ses interventions médiatiques, sait ce qu’il veut et où il va. D’ailleurs Aliou Cissé est une fierté pour la jeunesse africaine de par son âge, son talent et surtout le fait qu’il soit l’un des rares sélectionneurs de l’Afrique francophone a conduire leur propre équipe nationale au mondiale en qualité de sélectionneur principal. Une raison qui motivera le soutien du Sénégal et d’ une majorité de jeunes de l’Afrique noir. Pablo Guissamba]]>
article précédent
Commentaires