La coupe du monde 2018 a débuté le 14 juin avec une large victoire (5-0) de la Russie, pays organisateur contre l’Arabie Saoudite. Les amateurs du ballon dans le continent vont surtout suivre les performances de leurs stars présentes dans cette prestigieuse compétition footballistique. Brillants avec leurs clubs respectifs, ces joueurs doivent assumer leur statut et porter leur nation le plus haut possible durant le Mondial. Une nation africaine atteindra-t-elle le dernier carré de la compétition pour la première fois de l’histoire ? C’est l’une des interrogations qui planent au-dessus de ce Mondial 2018. Égypte, Sénégal, Tunisie, Maroc, Nigeria… Chacune dans leur style, ces équipes peuvent espérer marcher sur les traces de leurs glorieux aînés. Pour cela, il leur faudra s’appuyer sur leurs joueurs majeurs. La plupart d’entre eux évoluent désormais au sein des grandes équipes du continent. Focus sur cinq d’entre eux, susceptibles de guider les leurs vers les sommets. Unne analyse du Point Afrique Mohamed Salah (Égypte) L’incontournable star africaine de cette Coupe du monde. En quelques mois, l’Égyptien a pris une dimension insoupçonnée sous les couleurs de Liverpool, avec qui il a accompli une saison historique. Meilleur buteur de la Premier League (32 buts, un record), Salah a rapidement estompé les doutes nés de son retour en Angleterre, où il n’avait pas réussi à s’imposer sous les couleurs de Chelsea. Et il ne s’est pas contenté de briller sur la scène britannique. Étincelant en Ligue des champions, avec une contribution majeure dans le parcours des Reds jusqu’en finale, il a pris une autre dimension avec les Pharaons en marquant un doublé face au Congo en octobre dernier qui permettait à son pays de retourner en Coupe du monde pour la première fois depuis 28 ans. Mehdi Benatia (Maroc) Si les Lions de l’Atlas sont de retour en Coupe du monde pour la première fois depuis 1998, ils le doivent en partie au défenseur formé à l’OM. Son expérience des grands championnats, notamment la Serie A et la Bundesliga, a apporté de la sérénité à l’équipe marocaine, dont il est le capitaine incontesté. À 31 ans, Benatia se trouve dans la fleur de l’âge au moment où sa sélection revient au premier plan après une longue période de disette. En témoignent cette présence au Mondial mais aussi le parcours durant la dernière Coupe d’Afrique, avec un quart de finale (perdu 0-1 face à l’Égypte). Au sein d’une poule difficile (Espagne, Portugal, Iran), le Maroc devra pouvoir compter sur son défenseur pour courber l’échine et espérer jouer la qualification en 8e de finale. Victor Moses (Nigeria) Parcours atypique que celui de Victor Moses. Le joueur de 27 ans entretient un lien particulier avec l’Angleterre, avec laquelle il a joué dans toutes les catégories de jeunes. C’est également là-bas qu’il accomplit, pour l’instant, l’intégralité de sa carrière en club (Crystal Palace, Stoke, Liverpool, West Ham, Chelsea). Moses n’a été que tardivement considéré comme un élément incontournable dans les équipes où il évoluait. Joueur de complément, il a pris une dimension supérieure l’an passé avec les Blues d’Antonio Conte, où il accomplit sa meilleure saison dans un rôle inédit de piston droit. Ce qui ne l’a jamais empêché de remporter des titres (CAN 2013, Ligue Europa 2013, Cup 2017, Premier League 2017). Pour sa 2e participation à un Mondial, Moses espère aider le Nigeria à créer la surprise au sein d’un groupe compliqué (Argentine, Croatie, Islande). Sadio Mané (Sénégal) Dans le sillage de Mohamed Salah, l’ancien de Salzburg figure parmi les grands acteurs de la saison de Liverpool avec 19 buts et 8 passes décisives toutes compétitions confondues. Parti de Dakar pour rejoindre Metz, avant de passer par l’Autriche, puis de poser ses valises en Angleterre, Mané figure aujourd’hui parmi les valeurs sûres du continent africain, en raison de ses performances et de sa notoriété. Et si la déception de la CAN 2017 peut encore subsister (il avait manqué l’unique penalty de la série face au Cameroun en quart de finale), Mané a su se relever pour guider les Lions de la Terenga vers leur première Coupe du monde depuis 2002. Kalidou Koulibaly (Sénégal) Mané devant, Koulibaly derrière. Né en France (Saint-Dié), formé à Metz, le défenseur sénégalais s’est imposé comme l’un des meilleurs d’Europe à son poste. C’est le très sérieux CIES (Centre international d’études du sport) qui l’a répertorié comme étant le meilleur défenseur central de la saison dans les 5 grands championnats. Et si cela ne suffira pas à atténuer la déception d’avoir manqué de peu le titre en Serie A avec Naples, cela illustre la valeur d’un joueur à la progression constante. Chose qui n’avait pas échappé à Didier Deschamps, qui l’avait un temps supervisé, avant de se rendre compte qu’il avait déjà choisi le Sénégal, en août 2015, après avoir pourtant fréquenté l’équipe de France U20. Au sein d’un groupe homogène (Pologne, Colombie et Japon), le Sénégal doit s’appuyer sur lui pour espérer passer le premier tour. RAMA ]]>
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