La pandémie à Coronavirus a touché le territoire gabonais avec son corollaire de difficultés. A Mouila, dans la province de la Ngounié, une dame « chrétienne affermie » est dans l’incapacité de reprendre le chemin de son lieu de culte malgré la réouverture parce qu’elle n’arrive plus à payer sa dîme.
Contre toute attente, la réouverture des lieux de culte a aussi fait des malheureux. Pour cause, la sempiternelle question sur l’offrande et la dîme. Si la première est volontaire, la seconde se trouve être obligatoire selon certaines communautés et donc passible de « poursuites » pour les irréguliers.
Récemment, notre rédaction a été interpellée par une dame qui se lamentait d’être en difficulté dans son église. Elle a choisi de taire le nom de son église pour éviter davantage de problèmes. Aux dires de celle-ci, son pasteur ne cesse de la rechercher parce qu’elle n’a pas honoré à son engagement mensuel, la dîme. Etant à cours de moyens pour s’acquitter, dame Honorine a disparu de la circulation pour éviter de s’attirer les foudres de son leader.
Une décision qui n’a pas été sans conséquence pour la dame. En effet, elle a dû changer de numéro de téléphone, car son pasteur l’appelait et lui envoyait des messages à répétition pour lui rappeler ses « prérogatives » en tant que fidèle. A la limite de l’acharnement, voyant qu’elle ne répondait plus au téléphone, ce monsieur a cherché le domicile de la fidèle pour lui faire des menaces spirituelles voilées.
« La dernière fois il est venu chez moi, quand je l’ai aperçu j’ai d’abord tenté de fuir mais il m’avait déjà vue. Je lui ai expliqué ma situation, qu’avec la rentrée scolaire des enfants, la maison, les études et le loyer de ma fille à la capitale, je ne pouvais pas payer la dîme », a expliqué dame Honorine. Des raisons que le leader religieux n’a pas digérées.
Comble des combles, la dame a révélé que dans son assemblée, les indisciplinés sont punis comme des enfants à la maternelle. Par exemple, un monsieur qui avait eu l’indélicatesse de somnoler en pleine prédication a dû passer tout le culte debout. Les plus récalcitrants sont mis à genoux devant toute l’assemblée pour servir d’exemple.
Il faut dire qu’aujourd’hui, la religion a revêtu plusieurs facettes inadmissibles les unes après les autres. Beaucoup comptent sur la faiblesse de certains fidèles pour abuser de leur poste au sein des églises.
NCG
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