Le ministre des Mines, du Pétrole, des Hydrocarbures et du Gaz, M. Noël Mboumba et celui de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales, M. Roger Owono Mba ont procédé ce 26 novembre 2019 à la signature de deux avenants aux contrats d’exploration et de partage de production (CEPP) entre l’Etat gabonais et la société chinoise Cnooc Africa Holding.
«Lorsque nous signons l’avenant d’un CEPP en offshore, comme c’est le cas aujourd’hui, c’est un grand motif de satisfaction, parce que derrière il y a l’effet du nouveau code. Un code win/win pour les opérateurs comme pour le gouvernement gabonais, mais cela consacre aussi le potentiel de notre bassin sédimentaire, qui a d’ailleurs été reconnu ici par le Directeur général de CNOOC», a déclaré le ministre Noël Mboumba.
En effet, les négociations entamées, il y a près de 3 ans, entre l’Etat gabonais et l’entreprise Cnooc Africa Hoding, portaient essentiellement sur la renonciation de l’entreprise Shell offshore Central de ses 75% d’intérêts pétroliers dans ces deux CEPP et leur acquisition par la société chinoise qui jusque là ne détenait que 25% desdits intérêts pétroliers.
Rappelons que le nouveau code pétrolier gabonais qui est déjà rentré en vigueur, s’est toujours voulu plus attractif pour les entreprises. Ce code des hydrocarbures est en effet, un effort très positif du gouvernement gabonais destiné à promouvoir les investissements pétroliers et gaziers dans le pays. Signé par le président Ali Bongo Ondimba le 16 juillet, après un passage à l’Assemblée nationale puis au Sénat fin juin, le nouveau code a cette particularité d’avoir baissé une grande partie des taxes et participations de l’État dans le secteur de l’or noir et du gaz.
A contrario, le dernier code, de 2014, a souvent été « boudé par de nombreux opérateurs pétroliers ». Ce dernier n’avait pas pu permettre « en près de cinq ans, la signature du moindre contrat pétrolier ». En cause, notamment, une fiscalité jugée trop contraignante pour les investisseurs et les entreprises d’hydrocarbures. À cela s’ajoutait un contexte économique peu favorable au secteur.
Notons qu’en 2014-2015, le Gabon a été frappé de plein fouet par la chute des prix du baril. Une révision du code pétrolier était donc devenue obligatoire pour Libreville, dont la part du secteur pétrolier dans les revenus de l’État tournait autour de 40 à 45%, malgré la mise en place d’un plan de diversification de l’économie.
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