Très contestée, la nomination de Nourredine Bongo Valentin au poste de Coordinateur Général des Affaires Présidentielles, n’a de cesse de faire couler beaucoup d’encres au Gabon. Conflit intergénérationnel ou juste de la mauvaise foi, ce qui est sûr, c’est que cette nomination n’est nullement anticonstitutionnelle.
Le Conseil des ministres du jeudi 5 décembre dernier a entériné la création du poste de Coordinateur Général des Affaires présidentielles, à la suite de quoi il a prononcé la nomination à ce poste de Nourredine Bongo Valentin. Une annonce qui n’a pas fait l’unanimité et plus particulièrement auprès des anciens barons gabonais qui voient en cela une erreur de casting de la part du chef de l’Etat.
Malgré le fait que certains doyens de la République font semblant de ne pas réagir et préfèrent pour sauver les apparences, maugréer dans un coin, il est évident qu’il y aurait moins de contestations et de sorties médiatiques si c’était l’un d’entre eux qui avait été choisi par le chef de l’Exécutif pour occuper cette place aujourd’hui, très convoitée. Il est même plus qu’axiomatique que cette nomination n’aurait souffert d’aucune ambiguïté quelconque et qu’elle allait passer comme une lettre à la poste.
Il semble que le plus grand problème vienne du fait que le nominé soit en fait un jeune et qui plus est un Bongo. Cette décision inédite du chef de l’Etat fait jaser depuis plusieurs semaines déjà. Le constat qui est malheureusement fait, est que si les doyens s’emploient à affirmer que les jeunes ont mal géré la chose publique, on pourrait également se poser la même question les concernant. En effet, que font-ils du bilan de leur gestion du pays depuis plus de quarante ans, là est toute la question.
En effet, force est de constater que la majorité des personnes qui se sont indignées politiquement sont également celles-là qui ont eu la gestion de la chose publique dans le passé. Notons que selon certains observateurs politiques, cette nomination ne souffrirait d’aucune ambiguïté dans la mesure où Nourredine Bongo Valentin n’a jamais lui-même affirmé qu’il souhaitait être candidat à une quelconque élection.
Notons que les contestations de cette nomination semblent provenir majoritairement des anciens barons du Parti démocratique gabonais (PDG), notamment Alexandre Barro Chambrier pour ne citer que celui-là. Indiquons que ce dernier avait été lui aussi à une époque pris sous l’aile de son propre père aux fins de se lancer dans la politique. Et c’est par ce canal qu’il avait semble-t-il intégré le PDG. Et aujourd’hui qu’il a perdu tous ces privilèges et qu’il n’a plus des intérêts avec le pouvoir en place, ce dernier remet en question cette décision d’Ali Bongo Ondimba. La situation aurait été toute autre, Alexandre Barro Chambrier aurait sans aucun doute, ovationné des deux mains.
Jouissant de toute la confiance du chef de l’Etat, et d’après certaines indiscrétions, Nourredine Bongo Valentin serait un manager avéré. Ce dernier a déjà occupé, les hautes fonctions de Directeur Général Adjoint d’OLAM Gabon, un grand groupe industriel. A son actif personnel, le jeune homme est également un entrepreneur brillant dont l’une des réalisations le Mayena, fait le prestige de la capitale gabonaise pour la qualité de sa restauration, et le bonheur de nombreuses familles qui y ont trouvé un emploi.
Rappelons également que si le choix a été porté sur Nourredine Bongo, c’est aussi parce qu’en 2016 ce dernier a joué un rôle stratégique dans l’organisation de tous les meetings et planning du chef de l’Etat, mais aussi en ce qui concerne la communication politique qui a connu un fort succès.
Aujourd’hui sujet sans tabou pour Ali Akbar Onanga et bien d’autres, Nourredine ne devra rendre les comptes qu’au chef de l’Etat s’agissant de la gestion de sa nouvelle fonction de Coordonnateur général. Ce qu’il faut retenir de tout ceci, est que seul le quotidien des gabonais pour lesquels les autorités prétendent mener des combats doit préoccuper le plus grand nombre. Continuer à ergoter sur le décret et la nomination de Nourredine Bongo Valentin, ne change rien à ce quotidien des gabonais et ne révèle aucunement la vertu du combat politique de certains, c’est tout le contraire.
FGM
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