A l’occasion de la cérémonie de rentrée solennelle de la cour constitutionnelle, l’ancienne présidente de cette institution, madame Marie madeleine Mborantsouo avait reçu la distinction symbolique de « Présidente honoraire ».Cette consécration a suscité une vive réaction de l’opinion publique qui estimait que cette nomination était le symbole de la pérennisation du système déchu d’Ali Bongo. Sous pression du peuple et s’inscrivant dans la logique de rupture avec les maillons forts de l’ancien régime qui, selon certaines indiscrétions « jetteraient du discrédit sur le caractère sincère de la Transition », la cour constitutionnelle de la transition a, à travers une communication diffusée tard dans la nuit du 1er Février, annulée la distinction honorifique attribuée à Marie Madeleine Mborantsouo.
Marie Madeleine Mborantsouo n’est plus présidente d’honoraire de la Cour Constitutionnelle. Telle est en substance la teneur du message lu par le Conseiller Membre Christian BIGNOUMBA FERNANDES.Ce revirement est inédit dans l’histoire de la Haute juridiction.En effet, cette dernière a par l’entremise de son conseiller membre allégué des vices de forme et de fond à l’occasion de la délibération du 23 janvier qui avait conduit à la nomination de madame à Marie Madeleine Mborantsouo.Ainsi, a la suite de ces constatations, la Cour Constitutionnelle de la Transition a déclaré « nulle et non avenue ladite nomination » désavouant ainsi madame Mborantsouo.Cette décision de la gardienne de la constitution s’inscrit dans la continuité des actions du Comité de Transition et de Restitution des Institutions de la République, qui place la moralisation de la vie publique au centre de ses préoccupations.
Aussi, cette décision que nous qualifions de jurisprudence Mborantsouo devrait faire école surtout dans le Gouvernement et l’administration ou chaque conseil des ministres est une occasion de promotion des copains et coquins et ce au détriment de l’éthique et de la morale administrative.In fine, si nous aspirons à un développement véritable de notre pays, les promotions partisanes, la république des copains-coquins doit céder la place à une République de valeurs propices à notre essor vers la félicité.C’est la que se trouve la clé de voute de la réussite de notre transition.
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