Les populations d’Okolassi dans le 1er arrondissement de la commune de Ntoum vivent le calvaire. Les témoignages recueillis par nos reporters sur place font état de plusieurs cas de morsures de serpents, qui ont eu lieu dans le quartier, quelques jours auparavant. Une situation qui met en danger la vie des populations de cette localité du pays et occasionnée par plusieurs facteurs.
Du témoignage de Georges, un riverain qui vit depuis plusieurs années dans cette localité, un enfant qui a été mordu par un serpent a perdu la vie dans l’impossibilité pour ses parents de l’évacuer vers les centres de soin adaptés de la capitale, Libreville. En dehors du jeune défunt, plusieurs adultes ont été victimes des morsures de serpents. Les plus chanceux ont réussi à survivre, alors que les plus malheureux ont cédé à leurs blessures. « Une situation bien réelle mais personne n’en parle », poursuit le vieux Georges dans sa plainte.
Signalons que ce quartier de la ville de Ntoum ne dispose ni d’un dispensaire, encore moins d’un hôpital adapté aux exigences d’une vie normale en milieu rural, qui mérite un encadrement médical spécial. L’absence d’un hôpital moderne, pour ce quartier qui est à la frontière entre le Gabon rural et la capital est donc le premier facteur de la situation.
La construction d’une structure moderne pour la prise en charge de nombreux cas de morsures de serpents est donc la première proposition formulée par le chef du quartier de cet arrondissement de Ntoum.
Okolassi, un quartier de Ntoum où la circulation routière est compliquée pour deux principaux facteurs : notamment le mauvais état de la route et la cherté des couts des transports.
En effet, nonobstant quelques travaux qui sont effectués sur cet axe, notamment dans le cadre des 2 fois 2 voies entre Ntoum et Libreville, la situation de la route qui mène au quartier Okolassi reste préoccupante. Au point où les quelques véhicules de transports en communs, les « clandos » qui acceptent d’y aller doivent endurer la dure réalité du mauvais état de la route à quelques endroits.
L’amélioration de l’état de la route entre Libreville – Okolassi d’une part et Okolassi – Ntoum d’autre part, est la deuxième proposition de nos reporters, pour l’amélioration des conditions de circulation de nos compatriotes qui ont des intérêts familiaux et économiques dans cette localité.
La cherté du coût de vie dans ce contexte de pandémie liée à la covid-19 est un facteur supplémentaire. En effet depuis l’apparition de la pandémie de covid-19 et les restrictions gouvernementales conséquentes, un phénomène d’inflation généralisée est apparu dans la majorité des secteurs qui conditionnent la vie des Gabonais. C’est le cas pour les transports. Décriée dans tout le pays, le quartier Okolassi n’est pas en reste. Sans aller plus loin, la cherté du coût des transports est un autre facteur de la situation décrite plus haut. Certains parents ne disposent pas d’assez de moyens pour permettre une évacuation plus rapide de leurs enfants en cas de morsure de serpent. Nous y reviendrons !
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