Dans sa parution du mercredi 20 Septembre 2023, Jeune Afrique dévoile une interview exclusive accordée au média par le Chef de l’État, Président de la Transition Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Une interview dans laquelle le Patron du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions revient sur l’acte de bravoure des militaires et sans effusion de sang du 30 août dernier.
Pour Brice Clotaire Oligui Nguema, et pour la majorité des gabonais, l’acte posé par les militaires ne devrait pas être qualifié de ”coup d’État ”. Tout le contraire, les populations le qualifient d’acte ”héroïque”. C’est pourquoi le Chef de l’État a indiqué, ”Ce que vous appelez chez vous coup d’État, ici, au Gabon, nous le nommons une libération. L’enthousiasme des populations gabonaises en est la preuve, ainsi que l’adhésion de toutes les forces vives de la Nation”.
Les facteurs déclencheurs de la libération du pays ?
Tout d’abord, l’organisation chaotique des élections générales. Puis, l’annonce des résultats tronqués desdites élections. Ces deux éléments réunis auraient inévitablement entrainé des violences dans le pays avec pour conséquences de nombreuses pertes en vies humaines et la destruction de biens matériels. Nous ne pouvions nous y résoudre.
Nous avons été poussés uniquement par la préservation de la paix, de la cohésion sociale et par la volonté du peuple gabonais de choisir librement ses dirigeants. Pour preuve, plusieurs membres de l’équipe sortante ont spontanément adhéré à l’acte patriotique posé par l’ensemble des forces de sécurité et de défense.
Des fraudes avérées et des résultats tronqués ?
Dès l’instant où le processus électoral était pipé, les résultats issus de ce processus ne garantissaient aucune légitimité à un quelconque candidat. Par ailleurs, nous avons constaté une corruption active des agents du Centre gabonais des élections (CGE). Tout ceci ne pouvait crédibiliser les résultats. C’est la raison pour laquelle nous avons annulé ces élections générales et nous œuvrons désormais à réorganiser avec l’ensemble des acteurs de la vie politique et de la société civile les modalités d’élections crédibles en République gabonaise.
Si, lors d’une session de baccalauréat, l’office chargé de superviser le bon déroulement des épreuves constate des fraudes ou des fuites, et annule ledit examen, il ne revient pas à un candidat de revendiquer une note quelconque, fût-elle la meilleure. C’est ce principe qui a guidé les militaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) lorsqu’ils ont annulé ces élections générales. Dissout, c’est dissout, et pour tout le monde. La Constitution, comme le code électoral, seront réécrits par les différents acteurs cités plus haut.
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