Les ateliers d’écritures ne servent à rien quand pour bien écrire deux choses suffisent : d’une part, avoir du génie et, de l’autre, être un bon et grand lecteur. C’est d’ailleurs de ce deuxième principe que provient le talent. Autrement dit, on ne devient pas écrivain à force d’écrire, mais il s’agit avant tout d’une disposition naturelle et innée souvent appelée « le génie ».
Quant au talent, au style, il est le produit d’une “bonne” et “régulière” expérience de lecture.
Les grands écrivains des siècles qui ont précédé notre génération ne s’inscrivaient pas à des ateliers d’écriture pour apprendre à écrire. Mais ils avaient du génie et, pour l’avoir soumis au polissage d’une expérience de lecture bien et régulièrement appliquée, ils ont étonné et nous étonnent encore par la beauté des écrits qu’ils nous ont légués.
Or, les gens de cette génération ne veulent pas beaucoup lire (ils n’en ont même plus le temps, tellement distraits par l’empire des loisirs qui nous oppresse et obsédés par un narcissisme scriptural), mais ils veulent paradoxalement devenir de bons et grands écrivains.
Il faut donc, quand on a du génie, savoir allier “bien lire” et “beaucoup lire” pour devenir un écrivain étonnant.
Tribune libre
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