Jusqu’à quand le continent africain va-t-il accepter d’être mis en marge des grandes instances et organisations mondiales qui regroupent pourtant l’ensemble des pays de la planète ? C’est la question qui taraude l’esprit des peuples africains qui aujourd’hui plus que jamais se demandent également à quoi servent ces organisations à l’Afrique si le continent lui-même est quasiment «exclu» des instances décisionnelles du monde.
Récemment au siège des Nations Unies s’est tenu un débat porté sur la thématique « Remédier à l’injustice historique et renforcer la représentation effective de l’Afrique au Conseil de sécurité ». Cette réunion stratégique a notamment été organisée par la Sierra Leone qui a présidé le Conseil durant le mois d’août. Face à la détermination des pays qui représentent l’Afrique au sein du conseil, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a invité le Conseil à suivre le rythme de l’ouverture et la transformation de la planète.
Pour lui, il est nécessaire de «garantir que tous les pays puissent participer de manière significative aux structures de gouvernance mondiale sur un pied d’égalité. Nous ne pouvons pas accepter que cet organe mondial de paix et de sécurité prééminent n’ait pas de voix permanente pour un continent de plus d’un milliard de personnes […] ni que les points de vue de l’Afrique soient sous-estimés sur les questions de paix et de sécurité, tant sur le continent que dans le monde», a-t-il indiqué. Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la composition du Conseil de sécurité a très peu bougé, il se compose de 15 membres: cinq membres permanents dotés d’un droit de veto (la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie) et 10 sièges non permanents restants qui sont répartis par région.
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