Paul Marie Gondjout applaudit la révision du code civil initiée par le gouvernement lors du conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
« Je salue le projet de modification du code civil dans tous ses aspects proposés par la Garde des Sceaux ministre de la Justice en conseil des ministres ce mercredi 23 mars 2021 », a déclaré l’opposant et candidat à la présidence de l’Union nationale (UN), un parti majeur de l’opposition gabonaise.
Il fustige les violences faites aux femmes « Lutter contre les violences multiformes faites aux femmes est un impératif de société. Il faut soutenir cette lutte par une réelle affirmation de la loi », a-t-il rétorqué sur son mur dans un post sur les réseaux sociaux.
L’opposant a ajouté « De même, il est logique que dans le cadre de l’égalité homme-femme prônée dans cette modification du code civil, les articles sur le mariage soient dépoussiérés de leurs aspects rétrogrades. Ils doivent être adaptés à l’évolution de notre société », conclu-t-il.
« Il faut encourager ce qui est fait dans le bon sens« , a ajouté cet irréductible opposant au pouvoir en place .
Selon un projet de loi adopté mardi par le conseil des ministres, le code civil au Gabon est modifié afin de promouvoir l’égalité entre les sexes .Parmi les avantages que l’époux perd suite à ce nouveau code :
- il y a son rôle de chef de famille.
- Le monopole de l’administration légale des biens d’un mineur non émancipé pour le remplacer par un exercice commun.
- Le choix de la résidence familiale pour en faire un choix commun.
- L’ obligation de notifier au mari par la banque.
-L’ ouverture d’un compte et la balance débitrice de celui-ci par la femme pour les remplacer par un principe égalitaire, en modifiant la disposition qui incombe au mari sur les charges du mariage.
Cette réforme porte également sur l’augmentation des droits du conjoint survivant et des nouvelles dispositions concernant le divorce.
Pour le cas du divorce, des nouveautés sont apportées : – L’inscription dans le code civil des critères identiques pour la femme et l’homme pour qualifier l’adultère qui demeure une cause de divorce .
-Le cas de l’abandon établi comme un cas de divorce pour faute et aménager le cas échéant la présomption de filiation.
- L ’inscription dans les cas de divorce pour faute tout fait de violence domestique établi à l’égard d’un conjoint.
- L’instauration du divorce par consentement mutuel, avec ou sans l’intervention du juge, en permettant de désencombrer les tribunaux et simplifier les divorces non contentieux.
Ce projet vient mettre fin à l’obligation d’obéissance de la femme.Ces dispositions ne sont pas cependant déjà applicables. Le projet de loi nécessite un débat à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Les prochains jours s’annoncent riches en réactions et pourraient faire couler beaucoup d’encre et de salive dans l’opinion.
Pierre Brice Okane Obame
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