Je suis pour un président fort. Je suis aussi pour un gouvernement fort nommé par le Président et dirigé par un Premier ministre responsable devant le Président et le Parlement que le Président peut dissoudre. Ce régime de pouvoirs est non seulement plus inclusif mais il met le Président à l’abri de la gestion quotidienne des politiques publiques et des affaires de l’État dont il définit les grandes orientations et en contrôle la mise en œuvre.
C’est un tel régime qui est prévu par la constitution post conférence nationale de 1990. On a dit que dans ce régime le Président n’assume pas ses responsabilités et se cache derrière le PM, en même temps qu’il dérive vers un régime présidentialiste en vidant le PM de ses prérogatives constitutionnelles.Il faut bien mal connaître le fonctionnement du char de l’État pour tirer de telles conclusions même si ce régime n’est pas exempt de reproches mais sa principale qualité est la stabilité dans le gouvernement du pays.Les participants au DNI ont choisi le régime présidentiel plutôt qu’un régime parlementaire rationalisé.
Le régime présidentiel a été expérimenté au Gabon à l’aube des indépendance jusqu’à la fin des années 60, date à partir de laquelle le régime politique va progressivement changer jusqu’à la conférence nationale de 1990. Il faut espérer que les participants au DNI ont réellement analysé les causes de l’instabilité du régime présidentiel qui va conduire à un coup d’État des militaires en 1964 puis en 1968 au régime du parti unique si décrié en 1990.
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