Des opposants rwandais en exil en Belgique ont accusé mardi le président de leur pays Paul Kagame de violation des droits de l’homme. Une énième accusation du genre à l’encontre de l’homme fort de Kigali.
Paul Kagame séjourne en Belgique où il prend part aux 13è Journées européennes de développement durable (JED) qui se tiennent du 18 au 19 juin à Bruxelles. Moment pendant lequel les participants réfléchiront, notamment sur comment « concilier l’engagement de l’Union européenne en faveur de l’égalité et de la prospérité partagées avec l’Agenda 2030 ».
Le dirigeant rwandais a ainsi saisi l’opportunité de réaffirmer sa croyance au bien-fondé de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC). « Il est plus impératif que jamais que les pays en développement prennent plus efficacement en charge leur programme de développement général, tout en augmentant leur niveau de prospérité. Ce n’est pas quelque chose qui peut être fait par des acteurs externes seuls » a déclaré Kagame.
Applaudis par les participants, ces mots tranchent avec la gravité des griefs portés sur le régime de Kagame qui aurait fait subir des actes de torture à l’opposant Calixte Nsabimana.
Accusé des motifs comme actes terroristes, formation de groupe armé et prise d’otages, le porte-parole du Front de libération nationale (FLN), un groupe armé qui avait revendiqué de nombreuses attaques au Rwanda, a été arrêté en mai dernier aux Comores.
Des chefs d’accusation que le prévenu aurait reconnus. Mais, des aveux obtenus sous l’effet de la torture, estiment ses camarades de l’opposition. « Si vous étiez à sa place, on vous torture pendant un mois et plus, qu’est-ce que vous diriez ? (…) Tout ce qu’ils vous demandent ! », a déclaré Paul Rusesabagina, un opposant.
L’article 5 de la Déclaration des droits de l’homme de 1948 dont le Rwanda est signataire stipule en son article 5 : « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».
Salué pour ses progrès économiques, Paul Kagame est aussi brocardé par des ONG qui accusent souvent son régime de violer les droits de l’homme au Rwanda. Dans un rapport rendu public en janvier dernier, Human Rights Watch (HRW) citant des médias ougandais fait état des violations dont les disparitions forcées en 2018. Des faits que Kigali a toujours niés.
Le respect des droits de l’homme fait partie « du 16è objectif de développement durable (ODD) défini par l’ONU », rappelle un observateur.
Source: Focus Groupe Média et africanews
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