La bataille pour la présidence de l’Union Nationale bat son plein. Les candidats et leurs équipes de campagne sont à la rencontre des populations. À l’intérieur du pays comme dans le Grand Libreville, ils n’hésitent pas à user de subterfuges divers et parfois d’accusations graves pour terrasser l’adversaire.
Toute chose qui fait craindre une scission du Parti et même sa mort, si “ça se passe mal” s’inquiète Frédéric un militant de cette formation politique à Nkembo, dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville.
Parmi les accusations insidieusement développées dans l’opinion gabonaise en général et dans celle des militants ces derniers moments, il y a celle faisant état de ce que Paulette Missambo, l’adversaire de Paul Marie Gondjout serait à la solde du pouvoir. Alors que son adversaire est réputé être plus radical, avec une très longue expérience de l’opposition et des actes qui témoignent de cela.
Dans le même sens, il faut ajouter dans la catégorie d’arguments de campagne le fait Paulette Missambo est une ancienne gradé du sérail et du système PDG dont elle aurait gardé quelques réflexes et une certaine tolérance. Alors que son adversaire a été, dans tous les cas, moins que cette dernière, dans les hautes sphères du système que l’Union Nationale est appelé à combattre. Il serait “plus correct” que l’ancienne ministre d’Omar Bongo, qui a occupé tous les échelons de cette hiérarchie. Le fait qu’elle soit là compagne de l’ancien premier ministre, vice-président de ce Parti, Casimir Oyé Mba, un homme “Grand”, modéré et tolérant n’arrange pas les choses contre cette argumentation.
Il est aussi développé dans l’opinion l’idée selon laquelle Paul Marie Gondjout serait plus engagé et beaucoup plus courageux que son adversaire Paulette Missambo qui serait beaucoup plus modérée. Un tempéré modéré qui contraste des qualités de courage et d’engagement ferme qui seront utiles à la suite de la lutte de ce Parti, qui reste un des plus radicaux du paysage politique gabonais.
Ajoutons pour ne pas conclure que la dernière rencontre du gendre de Zacharie Myboto à Oyem, un des plus grands bastions au Gabon de cette formation politique, a permis d’engager une nouvelle vitesse à cette campagne interne.
Paul Marie Gondjout est-il le futur président de l’Union Nationale ? La réponse dans quelques semaines.
Nous y reviendrons !
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