Avec la décennie de la femme (2015-2025) décrétée par les plus hautes autorités Gabonaises, en tête desquelles le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA, la journée internationale de la femme actée par l’ONU initiative de Sylvia Bongo ONDIMBA, la journée nationale de la femme Gabonaise, le programme Gabon Égalité et autres, les législateurs gabonais ont depuis des décennies mis en place un certain nombre de lois visant à protéger le ”sexe faible” de toutes les formes de violences dont la Femme pourrait être victime.
Mais il semble que si les voix se lèvent ces dernières années pour dénoncer les sévices dont sont victimes les femmes, très peu de victimes osent clairement prendre la parole en public et briser le Tabou au Gabon. Comment expliquer le fait que très peu de femmes victimes de violences conjugales prennent la parole pour dénoncer leur conjoint en justice?
”Pendant dix ans il me bastonnait même devant nos enfants, le ménage heureux qu’il m’avait promis a tourné en véritable enfer. Il pouvait me ligoter et me bâillonner la bouche sans que je ne puis rien dire. Je n’avais pas l’autorisation de sortir de la maison sans son accord, même pour aller voir ma propre famille. En dix ans j’ai vécu les coups de ceinture, les crachats, les injures, les infidélités, les séquestrations, j’ai vécu l’enfer”, a témoigné A.V, une femme battue par son ex époux pendant dix ans de mariage.
Selon une psychologue, les femmes battues dans les foyers sont anxieuses, honteuses que le dehors sachent ce qui leur arrive. Le regard et la réaction du dehors les découragent. Pis encore quand elles ont des enfants. Le plus souvent c’est le Motif pour lequel elles décident de rester auprès de l’époux et de se taire malgré leurs souffrances. Mais que dire des hommes qui subissent les violences conjugales ?
Herton-Séna OMOUNGOU
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