Depuis quelque temps, le phénomène des « placements » prend de l’ampleur. Seulement après avoir fait une descente dans le fief des professionnelles du sexe, il a été constaté avec désolation que le quartier appelé communément « yogo santé » est en baisse d’activités. Or le domaine dit des placements gagne en clientèle. Ce qui pourrait provoquer une guerre tacite dans ce secteur.
Il semble que la prostitution en ligne appelée communément « placement », soit une industrie en plein essor. Elle s’accroît de plus belle tandis que la prostitution de rue appelée vulgairement « yogo santé » ou « two kolo » soit en baisse. Internet a mangé la prostitution de rue qui ne concerne plus qu’une frange marginale. À l’heure où le numérique est au centre de tout, des plateformes facilitent la mise en relation, le règlement et la vulgarisation de cette pratique qui s’installe et se développe au vu et au su de tout le monde.
En effet, le phénomène de placements en ligne est une industrie en plein boom et il semble encore avoir de beaux jours devant lui. Celles qui ont choisi de faire le plus vieux métier du monde ne se cachent plus. Il faut même dire qu’elles évoluent avec le temps et s’adaptent aux nouvelles technologies. Services de messagerie instantanée, réseaux sociaux, applications de rencontres. Les réseaux de placements ont supplanté les rues. On serait tenté de se demander pourquoi cette inégalité flagrante et qu’est-ce qui pourrait pousser les clients à avoir recours aux femmes de placements plutôt qu’à celles du « two kolo ». Il est important de rappeler que les femmes de placements prennent 15000 voir 20000 fcfa pour leurs services, tandis que celles de « two kolo » ne demandent que 2000 fcfa comme le nom l’indique.
S’il est vrai que la crise favorise la prostitution et provoque une chute des prix, la concurrence est appelée à être rude sur le marché du sexe. Par conséquent, l’affluence serait constatée chez celles qui ont des prix bas sinon abordable contrairement à d’autres. Seulement, force est de constater que les « régulières » se plaignent de la rareté des clients. Elles accusent les réseaux dits de placements, de leur voler toute leur clientèle.
Ayant interrogé certains clients pour recueillir leurs avis sur la question, il en ressort que les hommes préfèrent désormais la qualité à la quantité. Ils disent avoir recours aux réseaux de placements par mesure de sécurité et de discrétion. Ils ont également évoqué la question d’hygiène et d’éducation. Il semble que « les placées » sont mieux entretenues et plus courtoises.
« Avec elle, j’arrive à tenir une conversation pendant qu’elle me masse le dos. Je la vois plus comme une maîtresse que comme une prostituée», a confié un intervenant, avant d’avouer qu’il était tombé amoureux de l’une d’elles, mais que la réalité l’avait rattrapé quand cette dernière avait dû l’abandonner un soir pour se rendre chez un autre client.
A l’heure où la dépravation des mœurs atteint son paroxysme, le plus vieux métier du monde semble avoir toujours de beaux jours devant lui au Gabon.
NCG
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