Le concours d’entrée à l’école nationale de la magistrature aura été un des principaux événements de mobilisation de la jeunesse gabonaise ces dernières années. Avec plus de 6600 candidates pour 170 places disponibles, ce concours grandeur nature aura permis de générer plus de 130 millions de FCFA.
Une bagatelle somme d’argent qui, en principe devrait permettre de parer aux frais d’organisation de ce concours et plus largement d’améliorer l’acceuil des futurs greffiers et magistrats.
Mais en dehors de ces gains importants pour les organisateurs, il aura permis de démontrer le volume et l’aggravation du phénomène du chômage des jeunes dans le pays.
En effet, le concours d’entrée à l’école de la magistrature qui vient de se dérouler a été une exposition grandeur nature des jeunes chômeurs au Gabon. Compte tenu du nombre important de candidats, certains d’entre eux ont avoué, à nos reporters, ne pas nourrir un grand espoir de gagner une place prochaine à la prestigieuse école. Le niveau trop élevé de la concurrence réduisant les chances pour certains de gagner une place.
Une rude concurrence qui devrait permettre de ne retenir que la crème de la crème et améliorer substantiellement le niveau de nos magistrats et greffiers pour le bien de la maison justice.
De l’autre côté, même si le ministère de la justice avait publié une note pour rassurer les candidats sur la transparence du concours, de la correction et de la publication des résultats, beaucoup croient encore à de possibles pratiques de favoritisme et népotisme. Dans tous les cas, le ministère de la justice est attendu au pied du mur. Des inquiétudes fondées sur les différentes dénonciations de corruption de l’administration gabonaise en général, que ce soit par les autorités gouvernementales elles-mêmes et même par les leaders syndicaux.
En attendant la proclamation des résultats finaux provisoires et définitifs, les épreuves écrites du concours d’entrée à l’école de la magistrature sont terminées. S’il aura permis de générer plus de 130 millions de FCFA pour les organisateurs, il constitue un des plus grands rassemblements de la jeunesse gabonaise de ces derniers temps, un indicateur majeur de la question du chômage au Gabon. Pour la suite du processus, l’intégrité du ministère de la justice est mise à l’épreuve.
Nous y reviendrons.
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