Amoureux du cinéma depuis sa plus tendre enfance, Melchissedec Obiang Zue de son vrai nom, c’est donné pour objectif de mettre plus en avant les autres plutôt que lui-même.
Cinéaste par passion et réalisateur par profession, Melchy Obiang a en n’en point douter, débuté sa formation professionnelle dans un tout autre domaine qui est la santé. Poussée par sa mère qui était dans ce secteur d’activité, celle-ci a vu ses projets pour le jeune homme tomber à l’eau. La santé étant loin de ses rêves, sa passion dominante en l’occurrence le cinéma a au fil du temps repris le dessus, lui faisant rompre de manière définitive avec la profession envisagée pour lui par sa mère.
SES PREMIERS PAS DANS LE CINEMA
Ce dernier a fait ses premières classes dans le monde cinématographique auprès de feu André Oton. Ce dernier déjà très en vue à l’époque, avait décidé de donner au jeune homme la chance d’évoluer dans ce domaine qu’est le cinéma. Une opportunité promptement saisie par celui qui peut se considérer de nos jours comme un réalisateur accompli. Ce rapprochement avec André Oton lui valut de croiser lors de son apprentissage, le chemin de Marcel Sandja et Thierry Mawelé. Son aventure débutera en effet par la réalisation des clips vidéo.
SON PASSAGE A TV+
Il faut dire que Melchy Obiang fait partie de ces jeunes gabonais que la télévision privée TV+ a donné l’opportunité de se révéler véritablement à la face du monde.
A peine la chaîne télévision créée en 1998, que le jeune homme est appelé à faire partie de l’équipe des réalisateurs de ce média. Il s’en souvient nostalgiquement, « C’est en intégrant ce média que je me suis amélioré et perfectionné dans la réalisation, par la prise d’image, le montage. Je me suis formé auprès des personnages célèbres comme Alex Eboué, Magic Elcana, Nadji Gossadina, Franck Nguema ».
Sa première réalisation
C’est durant ce séjour important à TV+, que Melchy Obiang lance son tout premier court-métrage « Kongossa ». La série télévisée prend aussitôt les cœurs des téléspectateurs de TV+ et connait rapidement un succès important.
LE DÉBUT D’UNE AVENTURE PERSONNELLE
Sans moyens conséquents, le jeune réalisateur décide de mettre fin à sa carrière professionnelle à TV+, pour enfin voler de ses propres ailes. Ce dernier crée une structure audiovisuelle dénommée les studios Montparnasse.
Delà, tous c’est enchaînés avec des productions attrayantes à l’instar de « l’Amour du dialogue », « Un mariage à cinq », « La pancarte », « La puissance de la fois », « La colère des ancêtres » et bien d’autres. La dernière œuvre en date de ce génie de la caméra est « Martha la 7ème épouse ».
« J’ai la chance d’être aujourd’hui entouré par des personnes partageant la même passion que moi et à qui j’ai dû transmettre la rigueur et le sérieux qu’on m’a appris à cultiver, nous avons développé les studios Montparnasse ». Avec beaucoup de travail, cette structure selon le prolixe cinéaste, est aujourd’hui en mesure d’offrir au Gabon et au monde, des films de qualité avec toujours à la clé, un message important. Car l’objectif à travers le cinéma est d’instruire le plus grand nombre. « Un cinéaste pour moi est un éducateur de masse. C’est quelqu’un qui doit sensibiliser, déclencher la sonnette d’alarme lorsqu’il constate qu’il y a des abus, des phénomènes récurrents qui nuisent en général à la société ».
Son dernier film « Martha la 7ème épouse », illustre parfaitement le combat de cet homme accompli. « C’est un film qui vient dénoncer de manière forte, toutes les violences faites aux femmes. Car d’après un constat, beaucoup de femmes sont encore victimes de violences de tous genres », explique le réalisateur.
DE CINEASTE A CONSEILLER DU MINISTRE.
Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu le vendredi 23 février 2018, le gouvernement a adopté entre autres, un certain nombre de mesures individuelles dont la nomination du cinéaste Melchy Obiang. Ce dernier s’est vu propulsé au poste de Conseiller Chargé de la Promotion des Industries Culturelles et de la Cinématographie du ministre de la Communication, de l’Économie Numérique, de la Culture, des Arts et Traditions, chargé de l’Éducation Populaire et de l’Instruction Civique, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Cet homme est d’abord un homme de culture et un acteur culturel qui c’est toujours investi à valoriser le drapeau gabonais.
Daysi
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