Adoptée vendredi dernier en conseil des ministres, la loi de Finances rectificative qui prévoit l’instauration d’une taxe sur les retraits effectués en numéraire auprès des établissements de crédit fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Sitôt la loi de finances rectificatives concernant la taxe sur les retraits annoncée au communiqué final du conseil des ministres, certains mécontents ont vite fait de s’emparer de l’affaire pour en faire une grande polémique en criant à la ponction sur l’épargne des gabonais. « Cette nouvelle taxe que le gouvernement cherche à imposer aux épargnants risque à court terme d’accélérer le retrait par les gabonais de leurs maigres épargnes des banques locales. Un taux d’épargne déjà très faible. Vive la thésaurisation », a déclaré un activiste sur Facebook.
Si le gouvernement veut favoriser le paiement électronique, c’est pour mieux lutter contre le blanchiment de capitaux et l’évasion fiscale. Ce qui va permettre une meilleure traçabilité des transactions et une transparence qui n’est pas possible en espèce.
En effet, selon les experts cette mesure ne vise pas à ponctionner l’épargne des gabonais. Le projet de loi de Finances rectificative précise que la disposition en question s’applique dans un cadre bien circonscrit et pour des raisons bien précises. Les articles 5 à 7 de la LFR introduisent une nouvelle taxe, dite taxe sur les retraits. Cette taxe de 2 % s’applique à partir de retraits en espèces de plus d’un million de FCFA par mois par un individu ou une entreprise.
Cette taxe dont le taux est fixé à 2%, est imposable à toutes les personnes physiques ou morales qui effectuent des retraits de sommes d’argent, d’un montant supérieur ou égal à 1 000 000 de FCFA.
FGM
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