Au cours de la Semaine écoulée, s’est tenue à Paris la deuxième session du comité de négociation intergouvernemental pour élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin en présence de 175 représentants des États du monde. Les experts réunis et ONGs ainsi que les industriels ont été unanimes sur un point, la matière plastique est dangereuse pour la santé humaine ainsi que pour la biodiversité du monde, elle est d’ailleurs devenue le premier déchet à travers le monde.
Selon le rapport OCDE, en l’absence de nouvelles politiques audacieuses, “la consommation mondiale de plastique passera de 460 millions de tonnes (Mt) en 2019 à 1 231 Mt en 2060, et augmentera ainsi plus vite que celle de la plupart des matières premières”. Dès l’ouverture de la cérémonie officielle, Emmanuel Macron, président français, a déclaré, “la pollution plastique, c’est une bombe à retardement en même temps qu’un fléau déjà présent. Il nous faut définitivement mettre fin à un modèle globalisé et insoutenable qui consiste à produire le plastique en Chine ou dans les pays de l’OCDE, pour ensuite l’exporter sous forme de déchets vers les pays en développement, qui sont pourtant moins bien équipés en systèmes de traitement de déchets”.
À cet effet, une coalition de 55 pays a demandé des restrictions sur certains produits chimiques dangereux et des interdictions sur les produits plastiques problématiques difficiles à recycler et qui finissent souvent dans la nature. “Le traité sur les plastiques est une occasion incroyable de protéger la santé humaine et l’environnement contre cette pollution. Pour ce faire, il faudrait éliminer progressivement les produits chimiques toxiques des plastiques, garantir la transparence tout au long du cycle de vie des plastiques et réduire la production”, a indiqué un observateur aux négociations de Paris. Un rapport des Nations unies publié ce mois indique notamment que les plastiques ne contiennent pas moins de 13 000 produits chimiques, dont 3 200 ont des “propriétés dangereuses”. Ces propriétés pourraient avoir un impact négatif sur la santé humaine et l’environnement.
L’organisation Greenpeace souligne malheureusement que de nombreux autres produits qui n’ont jamais encore été évalués pourraient finalement être toxiques pour les Humains et l’environnement. “Seule une très, très petite partie de ces produits chimiques est réglementée au niveau mondial. Comme il n’y a pas de transparence [sur le marché], les gens n’ont aucun moyen de savoir quels plastiques contiennent des produits chimiques toxiques et lesquels n’en contiennent pas”, déclare Therese Karlsson, conseillère scientifique et technique au Réseau international pour l’élimination des polluants organiques persistants (IPEN). “
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