Un scandale de détournement de fonds vient une fois de plus éclabousser les chiffres de l’État. Cette fois-ci, c’est la Société gabonaise de raffinage (Sogara) pourtant en difficulté financière selon un discours officiel, qui fait l’objet d’une éventuelle démarche frauduleuse.
60 721 835 000 francs CFA, c’est la somme qui a aurait été détournée par la direction générale de la Sogara entre 2018 et 2019 et acheminée vers des comptes non identifiés à ce jour. Comment près de 61 milliards ont pu disparaître d’un compte pourtant bien suivi et gardé par Orabank ? Serait-on tenté de se demander.
Selon le quotidien l’Union, ce sont au total 43 virements non identifiés qui auraient été effectués du compte Orabank de la Sogara. Il semble que la direction générale de ladite société aurait mis en place une stratégie bien élaborée pour détourner près de 61 milliards de francs CFA et ce nonobstant la situation de crise annoncée au préalable dans la société de raffinage.
De mémoire, le Fonds monétaire international (FMI), lors d’une mission de suivi de la mise en œuvre de son Mécanisme élargi de crédit (MEDC) avait suggéré au gouvernement gabonais la fermeture de la Sogara. Elle dit-on, aurait atteint ses limites, ses capacités de raffinage seraient également en baisse. Raison pour laquelle, l’institution Bretton Woods aurait recommandé aux autorités de revoir sa gestion et son fonctionnement, si possible fermer l’entreprise. Une information de menace de fermeture qui a été démentie par Jean Marie Ogandaga, ministre de l’économie en ces temps là.
Pour revenir aux 61 milliards qui semblent avoir disparu comme par enchantement, c’est un problème que, le gouvernement devrait regarder en profondeur, pour rassurer les Gabonais, qui commencent à s’interroger et à s’inquiéter sur les prochaines reformes gouvernementales.
FGM
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