À moins de 24heures de la présidentielle gabonaise de 2025, les tensions montent et les stratégies se multiplient. À Mitzic, petite localité stratégique du nord du pays, une polémique enfle autour d’une série de rumeurs lancées par le mouvement Ensemble pour le Gabon, représenté par Marlène Fabienne Essola Efountame.Selon plusieurs sources locales, des messages circulent depuis quelques jours sur certains forums de la plateforme politique Ensemble pour le Gabon , insinuant que des irrégularités seraient déjà en préparation pour fausser les résultats du scrutin à Mitzic.
Ces allégations, non fondées à ce stade, viseraient à semer le doute dans l’esprit des électeurs et à affaiblir la confiance dans le processus électoral.Déjà des voix s’élèvent au sein de la population de Mitzic,rappelant que «toute tentative de manipulation de l’opinion publique à des fins politiques constitue une atteinte grave à la démocratie et au processus d’un vote qui ne s’est même pas encore tenu». De leur côté, plusieurs acteurs de la société civile appellent à la prudence et à la vigilance.
L’hypothèse avancée d’une prétendue fraude électorale masque maladroitement ce qui relève manifestement d’une erreur administrative personnelle ou d’un manquement délibéré, cyniquement transformé en mise en scène médiatique.La position défendue par Essola Efountame s’inscrit dans une logique de malhonnêteté intellectuelle évidente et de tentative grossière de manipulation de l’opinion publique. Car nul n’est censé ignorer la loi, encore moins dans le cadre d’un processus électoral rigoureusement balisé et fondé sur des délais stricts, connus de tous les acteurs politiques.
Le code électoral, en son article 118, est on ne peut plus clair :« Les présidents des commissions électorales locales établissent la liste des membres des bureaux de vote ainsi que des représentants des candidats ou listes de candidats dix jours au moins avant le jour du scrutin. »En refusant, par négligence ou calcul, de respecter cette disposition légale, Madame Essola Efountame s’est elle-même placée en situation d’exclusion procédurale. Brandir aujourd’hui de fausses accusations de fraude, à la veille du scrutin, ne vise qu’à délégitimer le processus électoral et à susciter le désordre.Il est essentiel de rappeler que la crédibilité et la stabilité d’un processus démocratique reposent sur le respect des règles communes.
Chercher à contourner ces règles pour ensuite se victimiser sur la place publique constitue à la fois une atteinte à la légitimité des institutions et une tentative grave de déstabilisation de l’ordre républicain.La démocratie n’est pas un terrain de caprices personnels. Elle s’appuie sur des principes, des lois et un sens des responsabilités que chacun se doit de respecter, surtout ceux qui prétendent en être les garants
« Il ne faut pas que le climat préélectoral soit pollué par des manœuvres visant à discréditer le vote avant même qu’il ait lieu », alerte un observateur local.Reste à savoir si ces stratégies de communication, parfois borderline, profiteront réellement au mouvement Ensemble pour le Gabon, ou si elles finiront par se retourner contre lui, à mesure que les électeurs réclament transparence et responsabilité.
La Rédaction
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