L’enquête menée au Nord de Libreville dans la commune d’Akanda, a été l’occasion de pouvoir s’enquérir des conditions de vie dans lesquelles se trouvent plusieurs ménages occupant les logements sociaux. Des témoignages ont permis de mettre en lumière la gestion réelle de ces habitations.
Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba avait lancé en 2009, le programme 5000 logements. Cependant, seulement 872 logements livrés à Angondjé ont vu le jour. Certains appartements seraient encore inachevés et d’autres déjà habités. Pourtant l’objectif premier visé par le gouvernement gabonais était d’offrir un meilleur cadre de vie aux populations et de répondre aux attentes des uns et des autres. Est-ce le cas aujourd’hui pour les résidents des logements du lotissement Alhambra ?
Les conditions de vie
Les populations de la cité d’Alhambra font face à de nombreuses difficultés depuis leur installation dans les appartements. En effet, le manque de fosses septiques derrière les maisons, les logements encore en chantier, le mauvais aménagement du matériel dans les maisons sont les conditions dans lesquelles les habitants vivent. Les pluies diluviennes qui s’abattent sur le pays depuis quelques mois, ne semblent pas arranger la situation déjà précaire pour ces compatriotes.
« Nos enfants ont du mal à aller à l’école. Et quand ils y parviennent, c’est toujours en retard qu’ils arrivent au cours. Que dire de nous les parents qui doivent traverser des étendues d’eau pour pouvoir arriver à temps au travail. A chaque pluie, nous craignons pour nos affaires. Et la nuit, on a peur de fermer l’œil de crainte de se faire surprendre par une montée d’eau dans la maison» a confié Jacques, habitant de la cité Alhambra.
Alors que le Chef de l’Etat avait promis de répondre aux besoins des gabonais en situation précaire, les réalités montrent le contraire. Les populations de cette cité se sont levées pour dire non aux autorités, « Nous ne refusons pas de payer nos loyers mais si l’Etat ne remplit pas sa part du contrat qui n’est autre que celui de nous mettre dans de bonnes conditions de logement alors que nous avons payé la première partie des loyers, nous ne payerons plus rien à l’Etat » s’est exclamé Roney.
Notons qu’en plus de tous ces désagréments, s’ajoute le problème d’eau et d’électricité. «L’autre difficulté que nous avons ici, c’est l’arrivée de l’eau et de l’électricité. On a du mal à entretenir ce type d’appartement sans eau surtout quand il s’agit d’utiliser les toilettes. D’autres compatriotes qui sont au bout de la barrière ont eu la grâce de se connecter au voisinage, mais moi je ne peux pas, car je suis trop loin », regrette un bénéficiaire qui occupe une maison dans la section nommée, Henriette.
Logements en location-vente ou location simple
L’Etat Gabonais avait promis aux occupants des logements sociaux d’Angondjé que grâce au contrat location-vente, au bout de quelque temps, la maison devait leur revenir. Force est de constater que cette offre n’est plus d’actualité. Les appartements seront désormais en location simple. Une décision qui aurait surpris les résidents de la cité Alhambra dernièrement recensés par le Centre Technique de l’Habitat (CTH) pour établir de nouveaux contrats de bail.
FGM
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