Le conseil de ministres du lundi 13 septembre a été marqué par plusieurs grandes annonces qui ont marqué l’actualité de ces deux derniers jours. Parmi elles, il y a celles mettant à la disposition de son administration d’origine, Nourredin Bongo Valentin, l’ancien Coordonnateur des Affaires Présidentielles et celle actant la création du Haut-Commissariat de la République. Proches l’une de l’autres, les prérogatives du Haut-Commissariat de la République ne peuvent se comprendre qu’à travers une comparaison avec celles du Coordinateur Général des Affaires Présidentielles. Quelles sont donc les différences entre ces deux instances au service du Président de la République ?
En effet, conformément au communiqué final du conseil de ministres, l’ordonnance portant création du Haut-Commissariat de la République est prise en application des dispositions des articles 47 et 52 de la Constitution Gabonaise. Aux côtés du Président de la République, cette nouvelle administration publique a précisément pour rôle « l’évaluation, le suivi et la mise en œuvre de son action politique » a précisé ledit communiqué.
Le premier détail en ce qui concerne la différence entre ces deux organisations publiques est que le Haut-Commissariat de la République « (…) est un organe qui assiste le Président de la République dans l’évaluation, le suivi, la mise en œuvre de son action politique ». Dans ce sens un peu comme la Coordinateur Général des Affaires Présidentielles, c’est un organe à la disposition du Président de la République, mais à la différence qu’il a la compétence d’engager de manière autonome certaines actions qui intègrent ses missions. Le texte précise que le Haut-Commissariat de la République peut donc « engager, dans le cadre des prérogatives reçues du Président de la République, les missions de suivi, d’observation et de relais de son action politique ».
Ensuite, le Haut-Commissariat de la République a pour mission d’« interagir avec les institutions politiques et les acteurs de la vie publique sur la stabilité et les modalités de maintien des valeurs démocratiques ». La différence dans ce détail se trouve dans la spécifié. En effet, alors que le Coordinateur Général des Affaires Présidentielles à une portée un peu plus administrative, le Haut-Commissariat a une portée politique très affirmée. Une portée qui lui permettra « d’assurer une veille sur l’état de la situation politique au niveau national avec l’ensemble des acteurs de la vie politique ». Le Haut- Commissariat a donc le droit d’engager un certain nombre d’actions sur la sphère politique avec un peu plus de légitimité.
Aussi, un peu comme le Coordinateur Général des Affaires Présidentielles, le Haut-Commissariat de la République, pourra « (…) proposer les modalités de réalisation de l’Action Politique du Président de la République ». La différence ici se trouve dans ce qu’alors que le Coordinateur Générale avait des prérogatives un peu plus générales sur cette matière, le Haut-Commissariat de la République sait précisément à travers quelle méthode il pourra faire son travail. Il s’agit évidemment de « (…) de dresser des rapports et bilans de l’activité politique du Président de la République ».
Ce dernier détail est ce qui fonde la plus grande différence entre ces deux organismes : « (…) promouvoir l’animation du débat politique auprès des populations dans le cadre des prérogatives qui lui sont conférées ». Alors que le Coordinateur Général des Affaires était un rôle éminemment administratif, avec une très faible capacité d’actions de terrain, le Haut-Commissariat de la République est un organisme conçu pour être sur le terrain, mais sur le terrain politique, à la rencontre des populations, pour s’assurer à la fois de la mise en œuvre de la volonté politique du Président de la République, mais aussi de la prise en compte des besoins politiques des Gabonais.
En résumé, le Coordinateur Général des Affaires Présidentielles qui est une fonction et le Haut-Commissariat de la République qui est un organe un peu plus étoffé sont tous rattachés au Président de la République à qui les membres rendent directement compte. Mais alors que le Coordinateur Général des Affaires Présidentielles est un peu plus administratif, le Haut-Commissariat Général des Affaires Présidentielles est éminemment politique sur le terrain, au contact des Gabonais.
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