Libreville, la magnifique capitale Gabonaise s’apprête à abriter l’un des sommets mondiaux le plus important et stratégique en matière d’environnement et de biodiversité de ces dernières années, à savoir le One Forest Summit, du 01er au 02 mars prochain co-organisé par le Gabon et la France.
État membre du Bassin du Congo qui est considéré à juste titre comme le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie, le Gabon qui est le leader africain de la lutte contre le réchauffement climatique, dispose d’une richesse forestière inestimable avec des essences parmis les plus rares et prisées, à l’instar de l’ Okoumé, la plante Iboga, le Kevazingo et bien d’autres. Sa biodiversité est toute aussi extraordinaire grâce à la clairvoyance de nos plus hautes autorités qui ont érigé 42 aires protégées sur l’ensemble du territoire national, à savoir : 13 parcs nationaux, 20 aires protégées aquatiques, 8 sites Rasmar et l’arboretum Raponda Walker.
Mais aujourd’hui la menace de disparition de ces richesses est grande, et la jeunesse Gabonaise qui jadis était plus portée et sollicitée dans le domaine politique, commence à prendre conscience du rôle important qui est le sien dans cette lutte acharnée et effrénée pour la préservation de l’Environnement et la biodiversité. Les enjeux mondiaux autour de la forêt du bassin du Congo sont tels que les opportunités d’emplois sont également très nombreuses et inquantifiables. La jeunesse Gabonaise ne doit pas rester en marge de L’Entrepreneuriat vert. Le One Forest Summit se donne pour objectif de déboucher sur de nouveaux engagements et des initiatives concrètes, notamment :
-La progression des connaissances et la promotion de la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers du bassin du Congo ;
-La promotion de chaînes de valeurs durables dans le secteur forestier;
-Le développement de sources de financements innovantes en conciliant les solutions de préservation de la biodiversité et le développement des pays…Ces objectifs seront atteignables grâce à l’implication des jeunes.
La création des start up écologiques, la construction des infrastructures écologiques dans nos villes, les programmes d’enseignement basés sur la connaissance de notre biodiversité et l’éducation environnementale dans notre secteur éducatif, sont autant d’idées que je soumets, en ma qualité de leader de la jeunesse gabonaise. En effet, il nous revient à nous la jeunesse Gabonaise de comprendre les enjeux liés à la préservation de la faune, de la flore, aux changements climatiques, afin de mieux appréhender le développement de notre pays.
L’air que nous respirons par exemple, d’ici 100 à 150 ans, sera certainement sujette à une forte commercialisation à travers le monde. Le Gabon ne doit pas être en marge de cette réalité surtout en sa qualité de pays le plus neutre en carbone de la planète. Raison pour laquelle nous devons penser dès maintenant, à créer des entreprises spécialisées dans la captation et le stockage de notre air, des entreprises spécialisées dans le reboisement afin que préservation de la forêt rime avec développement durable, et des structures favorisant l’éco-tourisme, tout ceci est possible dans notre pays grâce aux différentes actions menées ces 10 dernières années par nos plus hautes autorités. Les opportunités d’emplois sont donc nombreuses en ce qui concerne le Gabon vert, et nous la jeunesse Gabonaise, avons énormément à gagner en nous engageons sérieusement dans ce secteur.
L’organisation à Libreville du One Forest Youth Forum du 27 au 28 février, est un fait historique qui réunit l’ensemble de la jeunesse africaine et du monde afin de montrer l’implication des jeunes face aux enjeux mondiaux autour de la préservation de la forêt et de notre biodiversité. Mais pas que. Au sortir de ces assises, la jeunesse transmettra aux plus hautes autorités un plaidoyer assorti de recommandations objectives et responsables, qui devront être prises en compte et se matérialiser afin de démontrer aux jeunes combien leur rôle est important dans la mise en place d’une politique de gestion durable des forêts. Les communautés rurales aussi doivent nécessairement être prises en compte car elles sont les premières impactées directement par la décision salvatrice de préserver nos forêts. L’affectation des terres et l’indemnisation des populations touchées par le conflit hommes-faune sont des décisions historiques qui vont permettre d’impliquer les communautés rurales dans la gestion responsable et durable des forêts. La jeunesse Gabonaise et africaine attend donc beaucoup de ce Sommet international, et nous sommes convaincus que les dirigeants du monde qui seront présents à ces assises, vont impliquer leur pays respectif dans une gestion durable des forêts tout en conciliant celle-ci au développement des localités.Le Gabon protège le monde, le monde se doit de chérir le Gabon.
Nze Souala Hercule, Président de Wabouna, le Mouvement des entrepreneurs engagés et Fondateur de la Synergie Républicaine Gabonaise
Commentaires