Matières, couleurs, formes et passion sont le quotidien de Lulu Design, styliste modéliste. Elle décide de s’ouvrir à nous et de partager à cœur ouvert son expérience et son quotidien parsemé de tissu et d’un savoir faire sans pareil. Lulu Design dites-nous d’où vous vient cette passion pour la mode? Cette passion je l’ai depuis mon jeune âge. Quand j’avais 8 ans j’aimais déjà imiter ma grand-mère qui faisait de la couture. Je portais des petits hauts que je cousais moi-même avec une aiguille (je faisais encore du bricolage mais j’aimais ça). Tout à commencer là. Qu’est ce qui vous plait le plus dans votre métier? Ce qui me plait le plus, c’est mon énergie et ma créativité. J’aime le fait d’exercer ce qui me passionne. Je suis très dynamique à en devenir accro. Je travaille 7jr/7jr parfois je fais 16 heures par jours, mais je me plains pas du tout au contraire j’aime ça. J’ aime apporter des modèles différents à chaque fois car j’ai du mal à revenir sur la même création. Ma créativité est l’une des choses dont je suis le plus fière dans ce métier. Quelles sont les difficultés que vous rencontrées dans le domaine de la mode? La principale difficulté en ce qui me concerne c’est le travail en équipe : j’ai des employés et des fois ce n’est pas facile de les gérer surtout lorsqu’ils ne réalisent pas le modèle dessiné à la perfection. Ce qui nous donne par la suite un double travail car la majeure partie du temps il faut tout reprendre à zéro. Au final, ils se retrouvent à travailler jusqu’à très tard dans la nuit et moi ca me gène. Aussi, une autre difficulté : C’est de tout concevoir seule : c’ est pas facile de toujours chercher à créer quelque chose de nouveau en réfléchissant toute seule. Je dois prendre en compte le style de chacune de mes clientes, et Dieu seul sait que j’en ai pas mal, du coup pour chacune d’entre elles, un style différent et une conception adaptée à sa personnalité. Il arrive par moment, que malgré tous ces efforts la cliente ne soit pas satisfaite donc il faudra à nouveau tout concevoir pour qu’elle soit ravie parce que c’est ma priorité: La satisfaction de mes clientes. Et puis, il y a cette terrible question du prix. Comment établir un prix pour un travail de création? Qui sont vos modèles et pourquoi? Cela va vous paraître étrange, mais mes modèles sont mes deux mannequins. Brenda et Gabrielle. Ce sont mes amies proches. Au départ, j ai commencé avec Brenda et ensuite Gabrielle nous a rejoint. Elles sont belles physiquement et surtout elles mettent mes tenues en valeur mieux que quiconque. Elles savent ce que j’attends d’elles quand elles portent mes créations. Au Gabon, c’est difficile d’exercer? Je dirai oui. Personnellement dans le pays, les stylistes ne sont pas très encouragés. Ces derniers servent limite de distraction dans des événements. On ne s’arrête pas assez sur le travail de fond qu’il y’a derrière. Quand les organisateurs événements s’approchent de nous , c’est pour nous proposer de faire défiler nos mannequins avec nos créations gratuitement sous prétexte que ça nous fera une plus grande visibilité sans savoir tout le travail qu’il y’a en amont. De plus, le Gabon est très pauvre en matière de tissus, de pagnes ou autres… Ce qui m’ oblige toujours à importer mes pagnes et mes tissus de la Côte-d Ivoire, et c est coûteux. Quels sont vos perspectives pour l’avenir ? Je vais commencer par travailler deux fois plus afin de me faire connaître à l’ international. Je veux trouver le moyen plus facile de faire livrer mes tenues en Europe et partout dans le monde. Je veux prendre de la place. Participer à des défilés de la fashion-week new-yorkaise pourquoi pas ? J’aimerais habiller des stars internationales comme Rihanna, Tiwa Savage et bien d’autres. Ça l’air fou comme ça mais je pense que j’y arriverai. MENGUE ]]>
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