Faisant suite aux rencontres organisées par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, avec plusieurs investisseurs chinois opérant dans le secteur minier lors du Forum sur la coopération Sino-Africaine (FOCAC 2024) en septembre dernier en Chine, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Raymond Ndong Sima, a réuni ce jeudi 17 octobre 2024 les responsables des sociétés opérants dans le secteur minier au Gabon.
L’Objectif était d’édifier ces derniers sur la stratégie de déploiement de la logistique minière.Ainsi accompagné du Ministre des Mines, Gilles Nembe, le Chef du Gouvernement a présenté à ses hôtes l’ambitieux programme du Gabon en termes d’infrastructures routières, portuaire, énergétique et ferroviaires devant accompagner l’exploitation minière imminemment mise en route. M. Raymond Ndong Sima a à cet effet insisté sur la nécessité de fédérer l’ensemble des synergies dans l’aboutissement de ces différents projets qui vont bouleverser notre paysage économique.
Pour ce faire, le Premier Ministre a déclaré que lors de la phase d’exploitation des Mines de Bélinga, Baniaka et Milingui, la production minière va culminer à hauteur de 100 millions de tonnes, ce qui devrait nécessiter une révolution infrastructurelle, notamment portuaire, ferroviaire et électrique. Ce sont ces besoins qui ont été a présenté aux différents opérateurs miniers. Raymond Ndong Sima a également évoqué la présence sur notre sol au cours des jours à venir de partenaires chinois rencontrés durant le séjour sus-cité. Ceux-ci échangeront avec nos entreprises minières.
Donc, il fallait également préparer celles-ci aux rencontres avec des investisseurs chinois attendus. A cet effet, le chef du Gouvernement de transition a dit attendre des entreprises opérant au Gabon la mise à disposition de leurs études, leurs données et leurs ressources avant de poursuivre son propos en affirmant que les entreprises minières seront les premières impactées par les infrastructures qui seront mises en place. On attend donc d’elles un apport notable dans la conception, la planification, la réalisation, ainsi que de la gestion.
A la suite du premier Ministre, Gilles NEMBE a fait savoir que certaines entreprises ont émis le vœu de participer au financement desdites infrastructures. A ce sujet, la partie gabonaise s’est dit disposée à collaborer, afin de voir dans quelle mesure ces partenaires peuvent participer au financement. Les infrastructures à mettre en place concerneront un chemin de fer de près de 1200 km, partant de Bélinga pour Mayumba, dans le sud-ouest. Il desservira Makokou, Ovan, Lastourville, Tchibanga, entre autres. Il y aura également une voie routière de service double bitumée, qui permettra de désenclaver les zones habitées situées sur le parcours du chemin de fer.Le réseau ferroviaire devra quant à lui être électrique, afin de limiter l’empreinte carbone, baisser les coûts et électrifier toutes les villes situées sur le parcours. A celui-ci s’ajoutera la fibre optique.
S’agissant de la construction d’un port en eau profonde à Mayumba, elle se justifie a expliqué le Ministre des Mines par la faible capacité de l’actuel port d’Owendo qui est de 67000 tonnes, alors que l’exploitation du fer et du manganèse nécessiteront des bateaux ayant une capacité de 250.000 tonnes, au moins. La troisième infrastructure à implémenter sera une centrale hydroélectrique. La centrale thermique actuellement en service à Booué a une capacité variant de 400 à 600 mégawatts, alors que dans le cadre de l’exploitation minière, il faudrait une centrale ayant une capacité qui devrait donc avoir trois fois la capacité de Poubara 2, a ajouté, in fine, le Ministre des Mines.
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