Selon les Nations Unies, actuellement ils sont plus de 2 milliards de terriens à vivre dans le monde en situation de stresse hydrique. Des pénuries et une rareté qui finiront inexorablement par créer des tensions frontalières. À cela il faut ajouter que plusieurs pays ne parviendront pas à valider l’agenda 2030, qui devait garantir l’accès à tous à une alimentation en eau et aux services d’assainissement. La journée mondiale de l’Eau est l’occasion chaque 22 mars pour les pays du monde, de mettre un accent particulier sur les politiques publiques liées à l’accès à l’eau potable pour tous.
Et si le thème de cette année a été la valorisation de l’eau souterraine qui est aujourd’hui également menacée face au taux exponentiel de croissance démographique dans plusieurs régions du monde, le Gabon pour sa part devrait pourtant mieux s’en sortir et couvrir encore plus que ça l’accès à l’eau aux populations.
3000 rivières au “chevet” des populations rurales :
Selon les récents chiffres de l’ Agence Nationale des Parcs Nationaux ( ANPN), le Gabon compterait sur l’ensemble de son territoire national, 3000 rivières et cours d’eau. Les enjeux autour d’un tel réservoir à eau sont nombreux surtout au moment où l’on met un accent particulier sur les richesses souterraines. Au Gabon, les rivières jouent un rôle salvateur, elles soutiennent les populations en terme d’alimentation de subsistance, tout en participant à la sécurité alimentaire et au bien-être des populations. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), “on estime que 2 milliards de personnes dépendent directement des cours d’eau pour leur eau potable et que 500 millions de personnes (environ une personne sur 14 sur Terre) vivent dans des deltas alimentés par les sédiments des cours d’eau”.
Notons d’ailleurs que la plupart des principales villes du Gabon se sont développées autour des fleuves voire des affluents: Mouila ( la Ngounié), Franceville ( la m’passa), Koula-Moutou ( la Bouenguidi), pour ne citer que celles-ci. Il faudrait également ajouter que les populations des zones rurales prennent d’assaut les cours d’eau pour leurs travaux domestiques et parfois pour en consommer car elles n’ont pas forcément accès à l’eau potable comme c’est le cas au village Onguia, dans le Département de Lekoni- Lekori, au sud-est du Gabon, où les populations depuis 5 ans n’ont pas accès à l’eau potable.
Protéger et restaurer les rivières favorisent la biodiversité
Au moment où l’ Organisation des Nations Unies tire la sonnette d’alarme concernant le risque de pénuries et de disparition qui pèsent sur les rivières d’eau douce, l’on dénonce également d’autre part l’accentuation des infrastructures électriques pour l’alimentation des localités en électricité. Or, ces infrastructures ont un impact négatif sur les ressources halieutiques. Certaines espèces de poissons ont de plus en plus du mal à atteindre les zones de reproduction en amont.Il faut donc procéder à une restauration des rivières qui d’ailleurs alimentent les forêts, les zones humides et d’autres habitats terrestres, et abritent un grand nombre des plus de 100 000 espèces d’eau douce, selon le WWF. L’idée donc de protéger les rivières cadre parfaitement avec la politique de préservation de l’environnement prônée par les plus hautes autorités gabonaises. Il en va surtout de la survie également des villages, des habitants, et de la biodiversité.
Herton-séna Omoungou
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