Énième signe de normalisation de la vie institutionnelle gabonaise, la première chambre a repris aujourd’hui ses travaux interrompus fin avril dernier après sa dissolution décidée par la Cour constitutionnelle en raison du report successif des élections législatives. La cérémonie solennelle de la première session ordinaire de cette 13ème législature, qui s’est déroulé ce jeudi 21 février, a été marquée par le discours du nouveau président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi. Élu le 11 janvier dernier, cet ex-secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) avait succédé à Richard Auguste Onouviet. Cette cérémonie s’est déroulée en présence d’un parterre d’invités prestigieux. Le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale et son gouvernement, mais aussi des diplomates et des dirigeants d’institutions de la république, étaient en effet dans l’hémicycle à cette occasion. Monsieur Boukoubi a tout d’abord rendu un hommage appuyé au président Ali Bongo Ondimba avant de lui souhaiter un retour rapide au pays. Achevant sa convalescence au Maroc, celui-ci devrait rentrer définitivement au mois de mars et réoccuper son bureau du Palais du Bord de mer à Libreville. Le président de l’Assemblé nationale a par ailleurs vigoureusement condamné la tentative de coup d’état militaire du 7 janvier dernier et, à l’inverse, salué le récent accord passé avec le groupe Veolia au terme duquel l’Etat gabonais rachètera les 51 % des parts détenues par la multinationale dans la SEEG. S’adressant au Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, Faustin Boukoubi lui a en particulier demandé de trouver une solution au problème des jeunes fonctionnaires en attente d’une affectation, ainsi qu’à celui de la saturation de l’Université Omar Bongo de Libreville (UOB) dont les effectifs ont explosés ces dernières années. Enfin, le président de l’assemblée nationale a rappelé à ses 142 collègues que l’actuelle législature avait été placée sous le sceau de la proximité. Ce qui implique que chaque représentant de la Nation se rende régulièrement dans sa circonscription pour recueillir les attentes de ses concitoyens, ainsi que pour faire la pédagogie des lois votées par l’Assemblée. L’ouverture des travaux ce jour de l’Assemblée nationale est un énième signe de la normalisation de la vie institutionnelle dans le pays. Désormais, l’ensemble des institutions sont en place, que ce soit au sein de l’Exécutif (avec la nomination d’un nouveau gouvernement et le retour imminent du président Ali Bongo au pays) ou du Législatif (début de la 13ème législature), au niveau national comme au niveau local (après la mise en place début février des nouveaux conseils municipaux et départementaux). RAMA]]>
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