Au Gabon, déjà très faits, les débats sur la vaccination ont été exacerbés depuis les 48 dernières heures par la présentation, par Madame le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda, du Plan National de vaccination d’une part. Et d’autre part, par le discours du Président de la République, Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, sur cette question.
Le discours du Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba de ce lundi 22 mars 2021, visait en effet à rassurer les gabonais, d’abord sur la nécessité de se faire vacciner, le vaccin étant la seule solution disponible, durable contre cette pandémie. Ensuite sur la qualité et l’efficacité des vaccins disponibles au Gabon, enfin sur le caractère non obligatoire de leur administration.
Ce dernier point, il faut le reconnaitre, a été au cœur des principales inquiétudes des citoyens, en liant avec cette opération nationale de vaccination. En effet, pour le Chef de l’État, qui a tenu à le dire expressément, « le vaccin n’est nullement obligatoire ». Car la question de la santé procède d’abord des libertés individuelles.
Bien que nécessaire pour espérer retrouver une vie normale en pleine crise de Covid-19, la vaccination ne pourra se faire qu’après « un consentement libre et éclairé », a déclaré le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Le consentement libre et éclairé implique que le médecin est tenu de présenter clairement au patient tous les risques d’une conduite thérapeutique. En résumé, le consentement doit être libre, c’est-à-dire en l’absence de toute contrainte. Il doit être éclairé, c’est-à-dire précédé par une information.
Même s’il n’est pas obligatoire en République Gabonaise, le vaccin reste « très fortement recommandé par les autorités sanitaires nationales et internationales », ajoute le Chef de l’État gabonais dans son allocution. En effet, la vaccination reste, en l’état actuel des recherches sur la lutte contre la covid-19, le moyen préventif le plus efficace, le plus durable. Il permettra aux citoyens de gagner un peu plus de liberté de mouvement, sans prendre le risque d’être victime de la maladie. Certains pays comme Israël ou la Chine, qui ont procédé très tôt par la vaccination de masse, ont fait retrouver plus de liberté à leurs citoyens, dans le respect des mesures barrières et pour le bien des indicateurs économiques, qui sont très fortement tributaires des mouvements de masse.
Igor Odjir
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