Au Gabon, il y a un vaste réseau de trafiquants et des fonctionnaires corrompus. C’est en gros ce qui ressort d’une analyse approfondie de la chaîne de placage de valeur du placage d’Okoumé (Aucoumea klaineana) importé aux États-Unis en provenance des Gabon et du Congo. Point important à souligner, l’opposant Jean Ping y est mouillé jusqu’au cou.
Dans un rapport intitulé «Commerce toxique : La criminalité forestière au Gabon et en République du Congo qui contamine le marché des Etats-Unis», l’agence d’investigation environnementale a récemment révélé un gros scandale dans le secteur bois dans la forêt du bassin du Congo. Cette affaire met en cause, un groupe de sociétés affiliées contrôlées par le magnat chinois M. Xu Gong De.
Les conclusions d’EIA révèlent que le « Groupe Dejia », l’un des groupes chinois de sociétés forestières les plus influents d’Afrique, a bâti son empire sur la corruption, l’évasion fiscale et de multiples infractions forestières. Aussi, les dirigeants de la société épinglée, ont expliqué en détails aux enquêteurs comment ils donnaient régulièrement des pots-de-vin aux ministres gabonais et congolais pour obtenir la gestion de concessions forestières et éviter que leurs crimes soient punis.
Pendant plusieurs années, l’Environmental Investigation Agency (EIA) a enquêté sur le secteur de l’exploitation forestière au Gabon et en République du Congo, deux pays qui représentent environ 60% de la super cie totale allouée à l’exploitation forestière dans le bassin du Congo. Les conclusions d’EIA révèlent que l’un des groupes forestiers les plus influents d’Afrique, composé de sociétés affiliées qui aux fins du présent rapport seront collectivement désignées comme « Groupe Dejia », a fondé son modèle entrepreneurial sur une pléthore de crimes.
Selon les éléments de preuve recueillis par EIA, le Groupe fondé par le magnat chinois Mr. Xu Gong De a continuellement enfreint les lois forestières les plus fondamentales, se moquant des lois régulant l’export de grumes et détournant des millions de dollars dus au titre de l’impôt sur les sociétés au Gabon et en République du Congo.
En ce qui concerne le Gabon, M. Xu Gong De s’est solidement implanté au pays en échange du soutien politique et des nombreuses relations partagées par M. Jean Ping tant en Chine qu’en Afrique. Cet homme d’affaire présenté par EIA comme un puissant corrupteur aurait été le principal sponsor financier de la campagne présidentielle de M. Ping au Gabon en 2016.
Les enquêteurs d’EIA ont appris que des arbres d’okoumé d’origine illégale ont été récoltés, transformés et exportés par le « Groupe Dejia » (« deh-ja »), un groupe de sociétés affiliées contrôlées par le magnat chinois M. Xu Gong De. Le Groupe gère environ 1,5 million d’hectares de forêt tropicale au Gabon et en République du Congo, et est l’un des groupes forestiers les plus influents d’Afrique.
Le rapport indique qu’en échange du soutien politique et des nombreuses relations partagées par M. Jean Ping tant en Chine qu’en Afrique, M. Xu aurait été le principal financeur de la campagne présidentielle de M. Ping au Gabon en 2016.
Pour rappel, l’ Environmental Investigation Agency, Inc. (EIA) est basée à Washington. En d’autres termes, c’est une organisation internationale d’investigation dans le domaine de l’environnement. C’est l’un des gendarmes qui veille au respect des mécanismes et autres instruments de gestion durable des ressources forestières. L’enquête menée par EIA s’est déroulée pendant quatre ans.
FGM
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