Des doctorantes et post-doctorantes issues de 15 pays d’Afrique participent cette semaine au programme « Pour les femmes et la science » lancé par la fondation L’Oréal et l’Unesco. C’est la 10e édition de ce programme qui vise à valoriser les recherches et parcours de femmes scientifiques en Afrique.
Anglophones ou francophones, ces scientifiques se sentent solidaires, car elles rencontrent souvent les mêmes obstacles dans leurs carrières. Notamment le fameux plafond de verre. La Sénégalaise Najah Fatou Coly, pharmacienne biologiste, fait des recherches sur la lutte contre les infections survenant lors de l’accouchement.
Pour elle, ce rendez-vous, « c’est encourageant. Ça montre que les femmes commencent à se mettre dans la science. Les thématiques qui sont étudiées par les différentes lauréates sont d’actualité, et elles essaient de régler des problèmes, des problèmes de santé publique, des problèmes par rapport à l’environnement. »
Ces femmes scientifiques sont parfois confrontées aux préjugés qui persistent, mais aussi plus globalement au manque de moyens. La Camerounaise Francine Tankeu, 31 ans, étudie l’alliage de la biochimie et des plantes pour soigner la leucémie. La chercheuse espère poursuivre ses travaux au Cameroun, même si la majorité de ses collègues sont partis à l’étranger.
« À partir du cycle de niveau recherche, généralement, dans nos universités, les encadreurs préfèrent travailler avec des étudiants de sexe masculin, parce que le rôle d’épouse, de mère, constitue un frein pour l’avancée de nos projets de recherche, mais aussi les défis à relever au quotidien sont nombreux, notamment l’absence de financement au niveau national dans le domaine de la recherche et l’absence du plateau technique adéquate », nous explique Francine Tankeu.
L’an dernier, on comptait 2,4% de scientifiques africains parmi les chercheurs dans le monde. Dont à peine 30% étaient des femmes. Elles recevront ce jeudi soir des bourses de 10 000 à 15 000 euros pour soutenir leurs travaux.
Avec RFI
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