L’éclaircissement de la peau, une pratique désormais bien ancrée dans les usages des pays africains et plus particulièrement au Gabon. Ce phénomène touche aujourd’hui, une grande partie de la population et majoritairement les femmes quoique depuis quelques années, il semblerait que les hommes soient également rentrés massivement dans la danse.
La dépigmentation est un phénomène qui prend véritablement de l’ampleur dans la capitale gabonaise. Voulant avoir une peau plus belle, de jeunes femmes gabonaises sont prêtes à perdre leurs couleurs naturelles. Utilisant des produits cosmétiques pour embellir ou changer totalement de couleurs, celles-ci vont jusqu’à la rendre plus claire, mettant ainsi leur santé en péril. Il est aujourd’hui plus facile de reconnaître les adhérents de cette pratique à la simple vue de leurs différentes couleurs sur la peau.
Une pratique désormais culturelle qui serait la conséquence de plusieurs facteurs esthétiques et sociaux. Il semblerait néanmoins que le traumatisme postcolonial, le statut socio-économique, l’influence de l’entourage proche, la mode, des modèles et la publicité, soient autant de critères qui poussent certains et certaines à se blanchir la peau.
Effet de mode ou de suivisme ? Dans tous les cas, triste est de constater que la pratique de la dépigmentation qui relevait exclusivement des femmes est devenue aussi une activité masculine de nos jours tant dans la cité gabonaise que dans d’autres agglomération. L’usage des produits éclaircissants chez les hommes est d’autant plus dramatique, car ces derniers ne maîtrisent pas souvent le modus operandi utilisés par la gente féminine.
Selon une esthéticienne, les femmes procèdent en général à une ou plusieurs applications journalières, souvent durant plusieurs années. Une routine qui n’est évidemment pas sans conséquences sur la santé. Car les produits éclaircissants seraient généralement à base de cortisone. Mais aussi, de dérivés mercuriels ou d’hydroquinone. Des molécules nocives pour la santé quand elles sont consommées à trop fortes doses et quotidiennement.
Il est à noter que ces médicaments sont malheureusement détournés de leurs effets thérapeutiques d’origine. La cortisone par exemple, va être appliquée en très grande quantité et mélangée à d’autres molécules sous forme de savon, de lait ou de crème dépigmentante prête à l’emploi. Les femmes laissent reposer et mélangent parfois ces trois substances. Les médecins et les spécialistes sont catégoriques sur le fait, qu’au bout de quelques semaines, celles-ci deviennent dépendantes.
Malgré que ces dernières soient interpellées par le plus grand nombre et surtout par les organismes internationaux œuvrant dans le secteur de la santé rien ne change en terre vert jaune et bleue. Les autorités gabonaises avaient de manière peu convaincantes interdit durant une période, la vente de produits éclaircissants. Peine perdue, car quelques jours après ces derniers sont tous simplement revenus sur le marché pour le plus grand plaisir des « Kwanzeurs ».
FGM
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